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| Une annexe à ma fic ... | |
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Auteur | Message |
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Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:38 | |
| Salut à tous ^^ Bon alors depuis peu , je me suis lancée dans l'écriture d'une annexe a ma fic ( Je dois être tarée parce que j'ai au 5 écrtis en cours de route à côté , enfin , on se refait pas ^^; ... ) Cette annexe vise à dévoiler un peu le passé mystérieux de la mère adoptive de ma héroïne ... Plusieurs personnes qui ont lu mon histoire auraient aimé savoir comment cette femme pouvait en savoir autant sur les Golds ( si ca vous parait pas très clair tout ça , vous pouvez allez lire ma fic sur le site de Kethry : www.GeminiHouse.fr.st , section Fanfics Saint Seiya , mais c'est pas obligatoire pour comprendre l'annexe ) Donc je poste mes deux première parties ici , la 3e devrait pas tarder ... Et je suis ouverte a tout reporches , suggestions etc Ne vous en faites pas si le chap 1 avec Alaina n'as pas l'air d'avoir trop de rapport avec Saint Seiya , ca viendra , c'est juste 'intro Deneb , qui espère qu'elle a le droit de poster ses écrits ...
Dernière édition par le Dim 16 Jan à 18:54, édité 1 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:39 | |
| Alaina : Le Sanctuaire … Il est là, sur la crête, si noble, si majestueux … Et ses Temples de marbre blanc qui étincèlent au soleil comme les plus pures des opalines ! Ses augustes bâtiments dont l’éclat rivalise avec celui du Soleil sur la mer! Que c’est beau …
- Alaina ! Hé Alaina ! La voix furieuse de la patronne perça dans le brouhaha grondant de la taverne. La jeune fille détacha ses yeux du Sanctuaire qui surplombait les toits modestes du village de Rodorio et tourna le regard vers le comptoir. Elle frémit légèrement en apercevant la face porcine de son employeuse rougie et tordue sous la colère, puis s’empressa de reprendre son plateau posé sur le rebord de la fenêtre. - Petite écervelée ! Ca fait une demi-heure que les clients réclament à boire sans que tu ne réagisses ! Aïe ! Je ne connais que trop bien ce ton là … Les menaces ne vont pas tarder à pleuvoir. Si seulement je pouvais partir de cette maudite taverne ! - Pardonnez moi Madame Zulma, j’étais … perdue dans mes songes. s’excusa Alaina en baissant la tête, ce qui fit couler une cascade de mèches noires devant son visage de Lune. - Ha ben voyons ! Perdue dans ses songes ! s’exclama Zulma avec emphase. Ca m’fait une belle jambe ça ! La patronne opulente se pencha sur le comptoir et approcha son visage du sien, ses petits yeux gris enfoncés dans leurs orbites brillaient de cruauté. - Ecoute moi bien ma ptite, j’en ai plus qu’assez que tu flemmardes ! Encore un coup comme ça et tu te retrouves à la porte ! Alaina serra les dents. Zulma la logeait et la nourrissait, très mal certes, mais elle n’avait jamais connu que ce foyer depuis la mort de ses parents, lorsqu’elle n’était qu’une enfant. Depuis son enfance, elle avait vécu parmi ces tables mal taillées, ces piliers de soutènement en bois pétrifié, ces larges bancs où s’asseyait presque toute la bourgade de Rodorio à la venue du soir, elle avait grandi au rythme effréné des corvées harassantes que lui imposait Zulma, se levant à l’aube et se couchant aux dernières heures nocturnes… Si elle décidait de la chasser, elle n’aurait nulle part ou aller. - Tu m’as bien compris gamine ?! éructa la patronne, attirant l’attention de toute la clientèle. Allez, va prendre la commande de cette table au fond, et tu sera de corvée de ménage ce soir, jusqu’à ce que la moindre miette soit balayée ! Espèce de vieille truie répugnante ! - Oui Madame, tout de suite. murmura Alaina en se mordant la lèvre inférieure pour ne pas crier de rage. La jeune femme fendit la foule de clients d’un pas morose, serrant son plateau contre elle, indifférente aux bourrades des buveurs pressés ou déjà ivres. Elle lança un regard furtif par la fenêtre et ne put s’empêcher de pousser un soupir rêveur, alors que la lumière éclatante du marbre des Douze Temples emplissait de nouveau les profondeurs de ses yeux d’obsidienne. - Eh, encore absorbée par ce tas de colonnes en haut de la crête ? Une main cajoleuse se noua autour de sa taille et la tira brutalement de ses pensées. - Enlève cette main Andries, tout de suite ! siffla-t-elle entre ses dents, alors que ses doigts se crispaient sur son plateau. - Et pourquoi donc, jolie Alaina ? répondit l’homme d’une voix caressante. Ne fais pas la mijaurée, tu devrais être heureuse que je t’accorde autant attention ! Le visage d’Alaina se crispa de dégoût alors qu’Andries lissait la courbe harmonieuse de ses hanches du bout des doigts, elle tourna un regard brûlant de colère sur lui. Andries était un géant aux longs cheveux filasse, tout en muscles volumineux et en sourires hautains, carnassiers. Il avait énormément de succès auprès de la gente féminine de Rodorio et beaucoup de jeunes filles auraient étés ravies qu’il leur adresse des caresses de ce genre mais Alaina faisait l’exception : Elle trouvait qu’Andries était un barbare puant la sueur qui se prenait pour Adonis, un macho sans manières, incapable de savoir combien faisait 2+2. Et qui plus est, elle n’avait que quatorze ans, bien que possédant déjà les formes élégantes d’une jeune femme, et n’avait guère envie de répondre aux nombreuses avances qu’elle recevait … surtout pas à celle de ce crétin d’Andries ! - Ca suffit ! grogna-t-elle en enfonçant ses ongles dans le dos de la main virile. Je t’ai répété cent fois que je ne permets pas que tu me touches ainsi ! Le grec retira prestement sa main avec une grimace de douleur. Il se saisit aussitôt du bras frêle d’Alaina et la secoua si violement qu’elle lâcha son plateau qui tomba sur le plancher dans un grand bruit. Les clients se turent soudainement et tournèrent des regards effarés vers eux mais n’esquissèrent pas le moindre geste, tant ils appréhendaient la colère du géant. - Maudite pimbêche ! cracha Andries. Derrière tes doux airs, tu n’es qu’une insolente ! Il va me broyer le bras ! Décidément, ce n’est pas mon jour de chance…Alaina grimaça de douleur sous la poigne de fer qui se resserrait. Andries la souleva du sol et approcha son visage buriné du sien, un sourire machiavélique aux lèvres. - Présente tes excuses à ton Andries adoré. ordonna-t-il. - Jamais ! s’exclama-t-elle, le front perlé de sueur sous la souffrance. Elle tourna un regard désemparé vers la clientèle, espérant que quelqu’un allait se lever pour lui venir en aide. Certains regardaient la scène, figés de peur, d’autres avaient de nouveau plongé le nez dans leurs chopes, sondant les profondeurs de leurs boissons avec un intérêt soudain. Zulma, quant à elle, nettoyait nonchalamment son comptoir avec un chiffon, indifférente à la menace imminente qui pesait sur sa serveuse. - Comment oses-tu misérable femelle ?! s’offusqua Andries, blessé dans son amour propre. Je te vais te … Il leva une main large comme un battoir à linge et Alaina ferma les yeux. - ANDRIES ! Lâche la … - Galène ! Vous êtes revenu ! souffla Alaina d’une voix faible. L’homme se tenait dans l’encadrement de la porte, sa silhouette maigre et voûtée se découpait sur la lumière de fin d’après-midi. Son visage ridé comme l’onde de la rivière ne laissait voir nulle trace de colère, mais dans ses yeux clairs brillait une lueur impérative, intimidante qui semait l’appréhension dans les cœurs et la confusion dans les esprits. C’était connu, rares étaient ceux qui résistaient au regard étrange de Galène ... Galène le Sage, Galène le Paisible le vieil apothicaire originaire de Rodorio renommé dans toute la Grèce, bien plus célèbre qu’Andries. Le Vénérable avait pris l’adolescente sous son aile et le jeune grec savait qu’il ne pourrait pas jouer le tortionnaire d’avantage en sa présence. Bien sûr, il aurait pu facilement venir à bout du vieillard, ses muscles décharnés ne faisaient pas le poids contre lui … Mais s’il osait lever la main sur l’auguste apothicaire, il serait poursuivit par l’opprobre toute sa vie. - Je n’en ai pas fini avec toi Alaina. dit-il d’une voix basse et sourde, alors qu’il la laissait tomber au sol. Aucune fille ne m’a jamais résisté, et je fais le serment qu’un jour tu seras mienne, que tu le veuilles ou non ! Et il s’en fut à grand pas de la taverne. Dès qu’il eut passé la porte, la pièce sembla revivre : les conversations reprirent de plus belle, le tintement cristallin des chopes résonna de nouveau et de vives quémandes de boissons jaillirent des gorges. Alaina se releva en chancelant et ramassa son plateau tant bien que mal, la trace bleutée qui cerclait son bras, imprimée par les doigts impitoyables d’Andries, l’élançait horriblement. - Fais moi voir. La voix de Galène était douce et son visage bienveillant. Il prit délicatement le bras entre ses doigts craquelés de rides et effleura délicatement la peau douce et claire de l’adolescente, à l’endroit de la commotion. - Hm … Ce rustre n’y est pas allé de main morte ! grogna-t-il, avec une moue préoccupée. Tu vas venir chez moi, que je te donne ce qu’il faut. Il se tourna vers le comptoir et fit un signe à la patronne. - Dame Zulma ! héla-t-il de sa voix rendue grinçante par l’âge. J’emmène Alaina en ma demeure pour la soigner. J’aimerai que vous lui donniez un jour de congé, mon médicament ne fera effet que si elle prend du repos. - Oh mais bien sûr Monsieur Galène. roucoula Zulma avec un sourire mielleux. J’ai totalement confiance en votre savoir. Cette petite travaille trop ! Je lui ai souvent répété qu’elle devait faire plus attention à elle. Alaina resta pantoise devant un mensonge si éhonté, elle voulut lancer une protestation cinglante mais un regard furtif de Galène lui intima le silence. Cependant, la jeune fille ne put s’empêcher de glousser lorsqu’elle aperçut le regard furieux que Zulma lui lança lorsqu’elle eut passé le seuil de la taverne. Elle ne veut pas prendre le risque de s’en prendre à une célébrité devant ses clients. Ah ! Quelle mine elle fait, c’est pitoyable, on dirait une gargouille ! C’est trop drôle ! Je crois que c’est le genre d’image que je dois garder en mémoire pour les jours mornes, elle saura m’apporter une joie suffisante pour chasser toute sombre pensée ! Alaina ne pouvait se retenir d’avantage, elle partit d’un grand éclat de rire. Un rire gai et joyeux comme une trille de rossignol, comme un frémissement de brise dans les ramures. Le vieil apothicaire la regarda d’un air surpris, mais il sourit à son tour : Elle était vraiment belle quand elle riait, ses traits fin rehaussés par l’allégresse, une lueur s’allumant dans les abysses de ses yeux noirs. - Allons, jeune péronelle ! la taquina-t-il. C’est une bien basse vengeance que de rire ainsi de ta patronne. - Pardonnez moi Galène, mais l’occasion était trop belle ! pouffa-t-elle en chassant quelques mèches de soie noire de son visage. Merci de m’avoir permis de me libérer de cette mégère durant une journée entière, je vous dois toute ma gratitude. dit-elle en couvrant le vieillard d’un regard chaleureux. Galène étouffa une exclamation émue : Alaina était la petite-fille qui n’avait jamais eue et chaque marque de tendresse provenant d’elle le touchait profondément. Sa pureté et son sourire éthéré, cette manière de se perdre dans des rêves emplis de Chevaliers d’Or, de Temples de marbre étincelant , il ne les connaissait que trop bien. S’il avait pu, le pharmacien l’aurait élevé comme sa propre fille, mais son métier l’obligeait à faire de nombreux voyages et il ne pouvait l’emmener avec lui. Cependant, dès qu’il était de passage à Rodorio, Galène faisait de son mieux pour sauver Alaina des griffes de sa cruelle patronne et passait tout son temps d’escale avec elle, lui racontant les récits de ses voyages qu’elle écoutait toujours avec passion.
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| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:40 | |
| - J’ai entendu au marché que vous seriez passé au Sanctuaire afin de prodiguer des soins aux Chevaliers d’Or blessés durant leur entraînement. Est-ce vrai ? questionna l’adolescente une fois qu’ils eurent passé le seuil de la masure du vieillard.
Galène pouvait deviner ses yeux écarquillés de curiosité dans la pénombre. Il poussa un petit rire et ouvrit les volets dans un large geste. La lumière du couchant baigna alors la pièce, dévoilant un décor sobre : une table de bois grossier, quelques chaises, un lit modeste… Malgré sa richesse incontestable, Galène avait toujours tenu à rester humble et consacrait tout son argent à l’achat d’ingrédients afin d’expérimenter de nouveaux remèdes.
- C’est bien cela, en effet. avoua-t-il en déballant son sac avec soin. Le Grand Pope m’a fait demander pour soigner quelques Chevaliers. Alaina bondit. - Vraiment ? Comment est-il, ce Grand Pope ? Est-il juste et bon ? demanda-t-elle, une lueur fébrile dans le regard. Et les Chevaliers d’Or ? Comment s’appellent-t-ils ? Est-il vrai que le Chevalier du Lion et du Sagittaire sont frères ? Ont-ils déjà des apprentis ? Est-ce que … - Holà holà ! coupa Galène avec un sourire amusé. Ca fait beaucoup de questions pour un vieillard sénile comme moi ! - Oh Galène ! Racontez moi, je vous en prie ! supplia la jeune grecque. Le Vénérable eut un sourire attendri devant ses yeux implorants et il s’assit sur un tabouret avec un soupir résigné. - Bien, installe-toi. ordonna-t-il avec un hochement de tête. Je vais te dire ce que je j’ai vu là-bas, mais je n’y suis resté qu’une journée.
Quand il eut terminé son récit, la nuit était tombée depuis quelques instants et la lueur vacillante d’une bougie éclairait la pièce. Il avait cité les noms des Saints qu’il avait soigné, et évoqué ce qu’il avait cerné de leur personnalité. Il avait également relaté son entretien avec le Pope, les brefs moments qu’il avait passé dans le Colisée à regarder les entraînements et ce qu’il pensait avoir compris de l’entente entre les Chevaliers. Alaina avait bu chacune de ses paroles, elle avait écouté presque sans bouger, l’air fasciné.
Lorsque Galène eut prononcés les derniers mots, elle poussa un soupir alangui, comme sortie d’un rêve merveilleux par le réveil, se leva lentement et se dirigea vers la fenêtre. Là, elle resta un moment immobile à regarder les éclats opalins du Sanctuaire sous la Lune puis se tourna soudainement vers son vieil ami. - Alors, si j’ai bien compris, le Sanctuaire n’est pas accessible aux hommes ordinaires ? s’enquit-elle, une pointe de chagrin perçant dans sa voix. - Non. répondit le vieillard, pensif. Seuls ceux dignes de devenir Chevaliers, et de rares personnes ayant obtenu une permission du Grand Pope, comme moi, peuvent y pénétrer. Alaina resta silencieuse et tourna de nouveau les yeux sur ce Sanctuaire qu’elle adulait tant.
Un jour … Oui, un jour j’irais. Je m’y rendrais, même si on ne m’autorise pas à entrer, je veux juste l’approcher. J’aimerais tant avoir le privilège d’y vivre ! Loin de Rodorio, des gens mesquins qui font mon malheur … De la souffrance quotidienne.
- Tu rêves encore ?! s’écria Galène en éclatant de rire. Quel fou suis-je donc pour te relater un pareil récit… Allez, viens donc, que je te soigne ! L’apothicaire fouilla dans son sac et en sortit un petit récipient qui contenait un baume aux senteurs de myrrhe. Il s’en oignit les doigts puis, avec des gestes doux et sûrs, appliqua la pommade sur le bleu imposant de la jeune fille, qui sentit la douleur disparaître peu à peu. - Vous m’apprendriez la science des remèdes Galène ? demanda Alaina en lui envoyant un sourire empreint de reconnaissance. Le vieux pharmacien sursauta à cette question soudaine mais une expression de contentement se dessina bientôt sur sa peau desséchée. - Ma foi, pourquoi pas ? Quant tu arrêteras de rêver à tes Chevaliers d’Or ! s’exclama-t-il avec un clin d’œil.
A ce moment précis, une musique et des chants, d’abord lointains et diffus puis grondants, puissamment rythmés, tonnèrent à leurs oreilles. - Qu’est-ce que c’est ? susurra l’adolescente en ouvrant de grands yeux. - Rodorio célèbre la gloire et la magnificence de Déméter en ce début de printemps, comme chaque année. Tu l’as oublié ? s’étonna Galène. - C’est que … A cette heure-ci normalement, je suis absorbée par mes corvées ou séquestrée à double-tour dans ma chambre. expliqua-t-elle avec un ricanement cynique. Zulma ne m’a jamais permis de sortir le soir. - Eh bien, c’est l’occasion ! Galène bondit de son tabouret et claqua bruyamment des mains, l’air guilleret. Il prit sa protégée par le bras et l’entraîna vers la porte d’entrée. - Heu … Attendez ! Non ! s’exclama Alaina, comprenant ce qu’il avait l’intention de faire. Je n’ai aucunement l’intention de me rendre à cette fête stupide ! - Ca te fera du bien. Tu en as tout le loisir puisque tu ne travailles pas demain. - Venez avec moi alors ! - Oh voyons Alaina ! gloussa Galène en forçant l’allure. Je suis bien trop vieux et croulant pour participer à ce genre d’évènement. Je ferais un bien piètre cavalier ! Trouves toi un beau jeune homme pour danser. lui conseilla-t-il avec un sourire paternel. - Mais je ne sais pas danser ! argua l’adolescente, constatant avec effroi que la distance qui les séparait de la porte n’était plus bien grande. Et … heu … Je suis blessée ! - Tut tut tut ! Pas de mauvaise foi jeune fille ! ricana l’aïeul en la poussant dehors. Mon remède marche très bien et tu es presque guérie. Amuse toi ! termina-t-il en fermant la porte, indifférent aux protestations effarées de la jeune serveuse.
Il lui adressa encore un petit signe lorsqu’elle colla son visage aux carreaux de la fenêtre, le suppliant encore de ne pas la forcer à une pareille chose et sourit lorsqu’elle abandonna ses prières pour se diriger d’un pas maussade vers le centre du bourg.
Galène resta quelques minutes dans un immobilisme songeur puis s’assit sur le rebord de sa fenêtre, bourra la pipe ramenée d’un lointain pays, compagne de nombreux voyages, et savoura son tabac en regardant la Lune. - Oui, amuse toi mon enfant, déchire le voile de ta solitude et grandis… Il est temps. murmura-t-il en observant distraitement les volutes de fumée se dissoudre dans l’air du soir. Toi, tu es encore jeune, belle comme une fleur qui s’épanouit et tu portes si bien ton nom, éclat du Soleil. Les nuages obscurs du destin n’ont pas encore assombri tes yeux d’obsidienne … Pourquoi admires-tu tant ces jeunes Chevaliers ? Ils portent en chacun d’eux un noir dessein, et leur cœur saigne souvent. Ils sont si jeunes, et pourtant, si sombres, si malheureux au fond…Tu n’as rien à leur envier tu sais, non, vraiment rien … | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:41 | |
| 2e partie ( ca va ? Vous dormez toujours pas ? ) Saga : - Comment oses-tu tenir de tels propos ?! La voix furieuse de Saga rebondit contre les épaisses colonnes de son Temple et se perdit dans la pénombre qui voilait la haute voûte. Les poings serrés, le Chevalier des Gémeaux dévisageait avec un dégoût marqué le jeune homme qui se tenait en face de lui, son frère jumeau Kanon. - Que c’est amusant ! lâcha cyniquement ce dernier. Le petit caniche d’Athéna s’apprête à mordre ! Le jumeau de Saga rejeta ses longs cheveux d’un bleu soyeux en arrière dans un geste de provocation et se fendit d’un sourire narquois. Il ressemblait beaucoup à son frère, mais possédait un visage plus long et émacié, des traits plus rudement ciselés, marmoréens. Malgré ses quatorze ans révolus, il semblait déjà aigri et fermé au monde. - Tu … Je vais te … suffoqua le Saint qui étouffait de rage. - Tu ne vas rien faire du tout pauvre lâche, comme toujours. siffla Kanon entre ses dents, un sourire carnassier déformant son visage. Aarrrgh ! Je connais bien son petit jeu, il ne faut pas que je cède et que je m’abaisse à la violence … Non … Pas comme lui. Il me ressemble presque trait pour trait, mais mon cœur n’est pas comme le sien, vide et sombre ! Je ne le veux pas ! Saga inspira à fond puis ferma les yeux. Il sentit ses muscles se décontracter lentement, son souffle s’apaiser, sa colère s’atténuer peu à peu. La maîtrise de soi … Un Chevalier d’Or devait se maîtriser à tout prix, prendre le contrôle de ses émotions et ne laisser paraître aucune faiblesse. - Kanon … L’interpellé esquissa un mouvement pour se mettre en garde mais la voix de son frère était de nouveau douce et calme. Il eut une grimace de déception, ce molasson de Saga ne cédait-il donc jamais à la rancœur ou la colère ? - Kanon, je ne comprends pas pourquoi tu éprouves autant d’amertume envers la Déesse Athéna. reprit le Chevalier en se détournant dans un majestueux mouvement de cape. Kanon eut un moment d’hésitation, apparemment, leur petite altercation prenait le ton de la discussion. Après tout, pourquoi pas ? Même s’ils étaient constamment entrain de se disputer depuis leur arrivée au Sanctuaire, Saga restait son frère et il pouvait envisager de parler calmement avec lui, même si ça n’allait sûrement pas durer … Aussi s’adossa-t-il à une colonne , jouant nonchalamment avec quelques gravats du bout du pied. - Peuh ! Quelle Déesse ? Moi tout ce que je vois, c’est une môme qui braille à longueur de journée, même quand elle est aux bons soins de sa nounou , le Grand Pope ! Saga frémit légèrement, de telles paroles ne pouvaient le laisser indifférent. - Athéna c’est réincarnée en cette « môme braillarde » pour sauvegarder l’humanité ! répliqua-t-il avec plus de véhémence qu’il ne l’aurait souhaité. Cela te laisse-t-il donc aussi impassible ? Cet enfant porte sur ses frêles épaules le destin des Hommes, tu ne devrais pas parler d’elle ainsi. Kanon eut un rire brusque et sarcastique puis secoua la tête avec un soupir exaspéré. - Et toi, crois-tu sincèrement en ce que tu dit ? demanda-t-il en le toisant avec agacement. Tu sais, comme personne ne connais mon existence au Sanctuaire, j’ai tout le loisir de vous observer en journée depuis le Temple, vous les Chevaliers d’Or si fiers de votre statut ! Saga se raidit … Le ton de son frère était si amer, si coléreux ! Qu’avait-il fait pour qu’il lui en veuille tant d’être Chevalier ? Etait-ce par pure jalousie qu’il était si acerbe avec lui ? Ignorant la souffrance de son frère, Kanon continua de déverser son venin : - Vous êtes tous aux ordres de ce vieux croulant que vous appelez Grand Pope. Et tandis que ce vieillard sénile lève les bras au ciel en professant des miracles, en racontant des affabulations sur le destin de ce braillard qui fait dans ses couches … Mon propre frère … Comment peut-il professer de tels blasphèmes ? - … vous ouvrez les yeux comme des gamins ébahis ! Vous l’écoutez naïvement ! Pff, quand je pense que vous êtes prêts à tout pour lui plaire, à ce Shion du Bélier ! Des caniches… Kanon, tais-toi, par pitié ! Ne vois-tu pas que tes propos blessent mon cœur au plus profond ? Tu n’as donc foi en rien, tu ne respectes rien … Pas même ton frère jumeau, avec qui tu as grandi ! - … oui, des caniches ! C’est que vous êtes Chevaliers, et toi plus que les autres mon frère ! Quand je te vois dégoulinant de tendresse et d’attention pour cette … ce sale pleurnichard que tu appelles Déesse Athéna, tu m’écoeures ! Ou est passée ta fierté Saga ? Ton envie de liberté ? Je … Kanon se tut, stupéfait. Saga avait baissé la tête et ses traits étaient tirés sous la souffrance. Il faillit s’en vouloir d’avoir été aussi sévère, mais cette pensée fut bien vite chassée de son esprit : dans le cœur de Kanon, il n’y avait de place ni pour la faiblesse, ni pour la pitié. - Saga … dit-il d’une voix radoucie. Laisse ta maudite armure et tirons nous de ce Sanctuaire ! Je ne veux pas avoir un frère soumis ! Ensemble, nous pourrions réaliser de grands projets, nous pourrions étendre notre puissance ! Le sourire incongru qui venait de se dessiner sur les lèvres de son frère le plongea dans un mutisme intrigué. Saga renversa brusquement la tête en arrière et partit d’un rire aux accents menaçants et cruels. - C’était donc ça ! souffla-t-il, ce sourire amer toujours figé sur ses lèvres fines. Réaliser de grands projets … Etendre notre puissance … Pff, et dire que j’ai cru pendant quelques secondes que tu me faisais des excuses sincères ! Kanon n’eut pas le temps de répondre, Saga fit volte-face, le visage déformé sous une colère sans nom, et son cosmos jaillit telle une flamme d’or prête à tout dévorer sur son passage. - GALAXIAN EXPLOSION ! Un souffle d’une violence inouïe propulsa le frère jumeau du Chevalier au fond du Temple, il s’écrasa contre une colonne, qui se brisa sous le choc, et tomba à terre comme une poupée désarticulée. Saga s’avança vers lui à grands pas, l’empoigna par sa chemise de toile, ou du moins ce qu’il en restait, et contempla son visage ensanglanté et couvert d’ecchymoses sans laisser paraître la moindre trace de remords.
Dernière édition par le Dim 16 Jan à 18:47, édité 1 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:43 | |
| ( Oh pinaise , Sha , Genjyo et Zéphy , j'espère que j'ai le droit de poster comme ça +___+ )
- Voilà ce qu’un « petit caniche » comme moi est capable de faire ! s’écria-t-il, d’une voix grondante. Et encore, tu as eu de la chance que j’aie modéré mon attaque, misérable langue de serpent ! - Sa… Saga ! articula Kanon avec difficulté, ouvrant des yeux ronds. Qu’est-ce qui t’as pris ? Es-tu devenu fou ?! Saga émit un rire glacé et toisa longuement son frère, une lueur de férocité brillait dans les tréfonds de ses yeux d’un bleu sombre. - Tout ce que tu veux, c’est que je délaisse ma place de Chevalier et de protecteur d’Athéna pour mieux t’aider à réaliser tes ambitions et étancher ta soif de pouvoir ! Je ne serais jamais comme toi, tu m’entends ? JAMAIS ! rugit-il, resserrant dangereusement la prise sur la chemise de Kanon.
L’expression stupéfaite du blessé laissa bientôt place un rictus moqueur, bientôt, un ricanement insolent s’éleva dans la large pièce et son écho lancinant tambourina contre les parois du crâne de Saga qui serra la mâchoire de plus belle. Dans un grand geste furieux, il plaqua violement son frère contre une colonne, indifférent au cri de douleur qu’il poussa, éructant un filet de sang. - Qu’as-tu à rire ainsi, hyène ?! - Regarde toi Saga ! railla Kanon avec son éternel sourire cynique. Tu ressembles à une bête sauvage ! Tu prétends défendre une cause juste et bonne mais on dirait que tu prends un malin plaisir à brutaliser ton propre frère ! Le Chevalier des Gémeaux se figea, les yeux écarquillés, sans savoir que répondre. Kanon eut un autre rire vipérin, son frère était déstabilisé, il avait touché un point sensible. - Ce n’est pas pour rien que nous sommes jumeaux Saga. continua-t-il. Si je t’ai proposé de chercher à obtenir la puissance et le pouvoir ensemble, c’est que je sais que tu le désires au plus profond de toi. - NON ! C’EST FAUX ! hurla Saga de toutes ses forces, comme pour s’en convaincre. - Hm ! Tu cries comme un enfant fautif qui chercherait une excuse. Vois la vérité en face Saga. Tu es foncièrement mauvais !
Comme toute réponse, le Chevalier se contenta de jeter violement Kanon au sol, il haletait et tremblait. Etait-ce de rage ou de peur ? Nul n’aurait pu le dire. Des bruits de pas précipités claquèrent au dehors et Kanon sentit une vague d’angoisse remplacer éphémèrement celle de la douleur : leur dispute trop bruyante avait du attirer l’attention des autres, il risquait d’être découvert. - Disparais ! ordonna Saga d’une voix sépulcrale. Kanon leva péniblement la tête et le regarda sans comprendre. - Sors de ce Temple ! Et débrouille-toi pour ne pas être repéré. répéta le Saint, le visage fermé. Va ou tu veux mais je ne supporterais pas une minute de plus que ta présence impure souille ma Maison ! … pour aujourd’hui Le visage du jeune homme se crispa, c’était la première fois que son frère le chassait et l’humiliait de cette façon. Il se releva en grimaçant de douleur et s’enfuit par une porte adjacente en titubant. - Saga ! Les silhouettes d’Aioros et Mü venaient de se dessiner à contre-jour, dans l’encadrement de l’immense porte d’entrée du Temple des Gémeaux. - Nous t’avons entendu crier … Il y a un problème ? s’enquit Mü, le cherchant des yeux dans la pénombre du Temple. Saga se rajusta à la hâte et les rejoint à grand pas, sans leur laisser le temps de passer le seuil. - Tout va bien ! lança-t-il d’une voix étouffée, se dressant devant eux. - En es- tu sûr ? réitéra Aioros en lui jetant un regard dubitatif. Le Chevalier des Gémeaux le considéra longuement, comme pour lui faire comprendre la futilité de sa question.
Bien sûr que je vais bien ! Tout va très …bien
Aioros était le seul Chevalier d’Or qui entrait dans la même tranche d’âge que lui, et Mü, bien qu’étant plus jeune, faisait preuve d’une grande maturité pour son âge, Saga comprit par leurs regards qu’ils n’étaient pas dupes. - Peux-tu nous expliquer pourquoi ton Temple est dévasté alors ? lança Mü en le fixant de ses yeux mauves et purs, dénués de toute lueur de raillerie. Saga recula de quelques pas, il aurait voulu que l’obscurité de son Temple l’engloutisse à jamais afin d’échapper à cette question. - Ecoutez, retournez dans vos Maisons et ne vous occupez pas de moi, compris ? marmonna-t-il d’une voix si menaçante qu’il s’en étonna. Les deux Chevaliers d’Or eurent un sursaut de surprise puis échangèrent des regards entendus. - Bien, allons-y ! soupira Aioros d’une voix morne, se détournant. L’Atlante eut un geste pour suivre son ami mais il se ravisa et tourna sur Saga un regard attristé et compatissant. - Saga, nous essayons seulement de t’aider. dit-il de sa voix suave et bienveillante.
Je le sais Mü … Merci mes compagnons, je vous remercie du fond du cœur, même si ces pensées ne franchiront jamais la barrière de mes lèvres.
- Mü ! Laisse le ! s’écria Aioros, suspendant sa descente des escaliers sans même leur adresser un regard. Ce n’est pas à nous de régler les problèmes de Saga, c’est à lui seul de remettre ses convictions et ses pensées au clair… Saga frémit, aurait-il deviné qu’un conflit intérieur était en jeu ? Impossible ! Il ne pouvait être si perspicace ! A moins que …
L’aurait-il senti dans mon cosmos ? Lu dans mes yeux ou sur mon visage ? Je n’aurais jamais cru qu’une simple dispute avec Kanon prendrait autant d’ampleur !
Le Chevalier des Gémeaux regarda ses compagnons s’éloigner, immobile… Un étrange malaise s’était emparé de lui à la suite des propos d’Aioros, il rentra d’un pas lent dans son Temple. Soudain, alors qu’il avait presque atteint le milieu de l’atrium, il arrêta net ses pas, les yeux agrandis d’horreur, le teint livide, les tempes humides de sueur … Là , dans le miroir…
N… Non … Ce ne peut pas …
Dans un miroir accroché contre un mur, le reflet de Saga se dessinait parmi les éclats moirés que produisait la lumière du dehors sur le verre, comme une cruelle évidence. Le Chevalier y vit un jeune homme dont les traits étaient les siens, mais son visage semblait plus froid et dur que l’acier, ses cheveux d’un bleu sombre luisaient d’éclats gris comme la lueur d’une Lune morne et embrumée et ses yeux s’étaient coloré d’un rouge de braise, écarlate comme le sang.
Ce ne peut pas être … moi ! … Comment … ?
Saga, suffocant, le cœur battant, se palpa le visage et les cheveux comme pour s’assurer que ce n’était qu’un cauchemar éveillé, que ce reflet n’était pas le sien. Il ne comprenait pas. Comment avait-il pu prendre une apparence aussi monstrueuse ?! Comme un long écho de glas, une plainte lugubre, les paroles de son jumeau lui revinrent en tête : « Vois la vérité en face Saga. Tu es foncièrement mauvais ! … foncièrement mauvais … mauvais … » Et tandis que les mots lancinants hurlaient dans son crâne, torturant son esprit, Saga vit le visage de son reflet … son visage se tordre sous un rictus satanique et il entendit… il s’entendit rire, d’un rire de dément, de fou sanguinaire.
- NOOOOON ! AAAAAAAAARRRH !!
Le miroir vola en mille éclats scintillants qui se mêlèrent au nuage de gravats du mur, soufflé sous la puissance de son coup. Saga se laissa glisser au sol et pressa son visage dans ses mains, à s’en faire mal. - Je deviens fou ! gémit-il. Qui me sauvera ? | |
| | | Genjyo Sanzo Grande gueule chronique
Nombre de messages : 261 Localisation : voyage vers l'ouest.... Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:52 | |
| Pas de problème Deneb c'est ta fic et tu as le droit de nous la faire decouvrir^^ Genjyo qui parle aux noms des modos | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 18:56 | |
| ^______________^ Merchi Genjyo ! Deneb , spécialiste de la logorhée | |
| | | Sha Gojyo Grand chef!
Nombre de messages : 711 Localisation : voyage vers l'ouest.... Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 19:35 | |
| Depuis quand on parle en mon nom?!? Bon c'est bien parce que c'est toi Genjyo! Ya pô de blème Deneb, justement le forum est là pour celà et c'est un plaisir de pouvoir lire le travail des autres^^ Ce topic est le tiens et nous comptons bien apprécier ton boulot | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 19:38 | |
| Domo aligato ojosan J'espère que la lecture vous barbera par trop , c'est assez long -__- ... Dsl , j'aime trop écrire , c'est pas de ma faute ^__^ | |
| | | Sha Gojyo Grand chef!
Nombre de messages : 711 Localisation : voyage vers l'ouest.... Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 20:18 | |
| Je viens de finir de lire et nan j'ai pô trouvé ça barbant pour ma part!
J'aime bien le style d'écriture, c'est classe! Pis on reconnait bien les persos, je pense que je vais aller faire un tour sur le site de Kethry >_^ | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 20:36 | |
| Mercccciiiiiii Grand Chef ^___^ Ca me fait super plaisir !! J'avais peur que le récit paraissae un peu trop long , avec pas assez de rebondissement , d'action ^^; Mais hésitez pas à me dire si ya un truc qui cloche O___O J'espère que ma fic te plaira si tu la lis Deneb , aux anges | |
| | | Rynn Swan Sent le bonbon
Nombre de messages : 379 Localisation : je sais pas Date d'inscription : 21/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 22:03 | |
| moi j'aime bien aussi j'ai meme l'impression que ma fic est nul a coter de la tienne....encore bravo^^ | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 16 Jan à 22:18 | |
| Merci à toi Rynn ... ^__^ Et non ta fic n'est pas nulle ! Personnellement , j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire , parce que c'est le genre d'histoire dans lesquelles j'aime me plonger. Aucun écrit n'est nul pour moi , j'aime lire de tout , parce que l'écriture est un moyen d'exprimer notre imagination , et peut importe si c'est mal écrit , que la syntaxe est maladroite ou la trame est pas claire... L'auteur a écrit , a laissé parler son imagination , s'est évadé , et c'est ça qui fait la richesse du récit ... Et ta fic est pas plus épargnée que les autres par ce que je viens de dire miss Rynn , alors continue comme ça ... | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Lun 17 Jan à 0:18 | |
| Vla la 3e partie ^___^
Kanon
Le jeune Grec se retourna vivement et leva un regard interloqué sur le Temple des Gémeaux, impavide et austère dans les dernières lueurs du jour. Pas de doute, c’était bien son frère qui venait de hurler ainsi, un vague sentiment d’angoisse commença à étreindre sa poitrine déjà ankylosée par les coups. Puis il se détourna aussitôt dans un grognement furieux et continua sa marche de plus vive allure, haussant les épaules. Tentant d’ignorer la douleur qui transperçait son corps à chaque pas, il s’engagea en fulminant par un chemin rocailleux et abandonné qui le conduirait hors du Sanctuaire sans qu’il ne soit vu par les gardes.
Pfff… Si Saga à des ennuis, c’est de sa faute ! Il est trop faible … Je lui ai toujours dit ! Voilà ce que lui coûte son refus entêté de ne pas voir les choses telles qu’elles sont, il n’a pas un esprit assez solide pour y faire face … AAaaarh !!
Une douleur fulgurante traversa son côté comme une flèche, il se cambra, trébucha sur un caillou et chuta jusqu'au bas du chemin pentu où il resta allongé, à demi conscient. Ce fut une rumeur grondante, un bruit diffus et lointain de musique, de chants qui le sortit de sa léthargie, de longues minutes plus tard. Il détacha lentement son visage de la poussière et cracha du sang en grimaçant. Une fête, ces stupides habitants font une fête ! Ils vont sûrement me trouver et m’interroger. Il faut que je m’en aille d’ici et vite !
Il fit une première tentative pour se lever mais retomba aussitôt, dans un cri de douleur étouffé. Le visage collé contre le sol de terre sablonneuse, il leva un regard vitreux sur la pente échancrée qui l’avait mené hors du Sanctuaire… Il devait à présent la remonter pour échapper aux villageois, mais c’était sans prendre en considération sa vitesse de déplacement ralentie qui l’empêcherait de se dissimuler facilement aux yeux des autres, c’était sans compter la colère de Saga qui l’avait chassé de son Temple jusqu’au lendemain, l’amertume de ce frère qui était à l’origine des blessures qui tachaient ses vêtements de sang… son frère.
Il sentit soudain un grand désarroi s’emparer de lui, il pensa au Saga d’il y a quelques années, lorsqu’il n’était pas encore rentré au Sanctuaire … Ce Saga là n’aurait jamais levé la main sur lui, il ne l’aurait jamais forcé à coucher dehors malgré ses blessures.
Saga mon frère … Je n’aurais jamais du te pousser à bout ainsi. J’ai réveillé le côté sombre en toi, ce côté maléfique qui dormait depuis toujours au plus profond de ton âme … Et maintenant, je ne reverrai plus jamais le jumeau doux, attentionné, souriant que je connaissais !
Kanon laissa lourdement retomber son front sur le sol et poussa un soupir désemparé. Mais soudain, il se redressa dans un violent sursaut, comme piqué au vif. Etait-il en train de se laisser gagner par le remords ?!
- Non ! Hors de question ! s’écria l’adolescent pour lui-même. Jamais je ne serais faible ! Il n’y a pas de place pour le regret, je sais ce que je f…
Il fut pris d’un haut-le-cœur et du se faire violence pour ne pas vomir, tant la douleur qui lui transperçait le corps était forte. Kanon n’aurait pas la force pour rebrousser chemin, il lui fallait donc se fondre dans la masse des festoyeurs et demander de l’aide. L’idée le répugnait, Kanon n’avait jamais eu besoin de personne et ne cherchait pas à aller vers les autres, il aurait voulu que cette altercation entre Saga et lui n’ait jamais eu lieu. Il se redressa, se mordant la lèvre pour ne pas hurler, puis se dirigea d’un pas trébuchant vers le village, ses blessures marquant le chemin de traces ensanglantées.
Un bout d’un moment, alors qu’il commençait à apercevoir l’ombre des toits de Rodorio se dessiner dans la lumière opaline de la Lune, il trouva une pelisse accrochée aux branches d’un arbuste. En s’approchant prudemment, il remarqua que son propriétaire était entrain de se soulager en sifflotant, quelques mètres en contrebas … Il semblait un peu ivre.
Kanon ne put s’empêcher de sourire de satisfaction devant une si belle occasion, il s’empara discrètement du manteau, s’en couvrit, rabattant la capuche sur son visage et s’enfuit aussi vite que ses faibles jambes le lui permirent.
Je hais les fêtes … Je hais ces gens … Tous autant qu’ils sont !
Kanon trébuchait sans cesse, ballotté dans une foule joyeuse et dansante. Les cris de joie, les rires, les chants l’assourdissaient. A travers sa vision brouillée, il pouvait voir indiscrètement les silhouettes des villageois s’agiter, les étoffes chatoyer, voler dans une danse. Un badaud trébucha devant lui et s’accrocha à sa pelisse en poussant un rire aux accents éméchés. - Lâche moi … marmonna Kanon d’une voix rauque. L’homme ne répondit pas, il fixait avec des yeux ronds les larges taches de sang qui teintaient le tissu. Kanon laissa échapper un hoquet d’effroi, se dégagea brusquement et s’enfuit, fendant cette foule bruyante et oppressante qu’il haïssait.
Tous ces sourires sur les visages, tout ces yeux colorés d’allégresse l’écoeurait profondément. Il n’avait pas eu une enfance heureuse et n’avait jamais appris à rire autrement que de façon sarcastique. Cette joie omniprésente autour de lui était insupportable, il aurait donné n’importe quoi pour être ailleurs … pour être avec son frère qui était la seule personne qui le comprenait, la seule à qui il n’avait jamais hésité à converser, même de choses bénignes… Mais ça, c’était avant qu’il devienne Chevalier.
- Saga … murmura Kanon en essuyant la sueur qui glissait dans ses yeux. d’une main tremblante. Il repoussa encore d’un seul regard menaçant une vieille femme qui lui proposait gentiment de la nourriture et parvint enfin à s’extirper de foule. Epuisé, il se s’enfonça dans une étroite ruelle sombre et éloignée de la place central puis s’adossa contre un mur pour reprendre son souffle…
- Il … Il faut que je trouve de quoi… arrêter l’hémorragie. haleta le jeune Grec, crispant sa main sur la profonde entaille qui balafrait son côté. S’aggripant au mur comme une épave dans une tempête, il boita jusqu’à la sortie de la ruelle qui lui parut soudain interminable puis leva un regard vitreux et brûlant de fièvre vers le ciel, faisant glisser la capuche de sa tête.
Saga, si tu étais avec moi au lieu de combattre pour des idéaux stupides, j’aurais sûrement trouvé la force …Tu m’as abandonné pour ta foutue Déesse… Ou sont passés tout les projets de notre enfance ?! Nos rêves communs de liberté ?! ..... Je te maudis !! Oui je te maudis toi … Et tout les Chevaliers d’Or!
Un étourdissement violent et douloureux lui fit perdre l’équilibre. Le visage dans les mains, le souffle saccadé et rauque, il ne réalisa même pas que quelqu’un s’était approché.
- Tu te sens bien ? lança soudainement une voix claire et légère.
Kanon redressa si violement la tête qu’il faillit s’évanouir tant le vertige fut grand. Il sentit ses yeux rouler dans leurs orbites de manière incontrôlée et le décor se renversa … Quand ses repères spatiaux se rétablirent, il réalisa qu’il était à genoux et qu’une personne agenouillée à ses côtés le tenait fermement par les épaules, l’empêchant de tomber en avant. Oui … Il pouvait aisément le sentir à travers le tissu, ces doigts fins et chaud, un léger contact d’une peau douce et lisse sur la sienne … Il jeta un regard en biais , plissant les yeux pour rétablir la clarté de sa vision.
Une … fille ?
Elle devait avoir son âge, la clarté de sa peau diaphane se distinguait même dans la pénombre du soir , et son visage ovale semblait resplendir entier sous la lumière de ses yeux noirs … brillants de mille feux, comme l’obsidienne … Ils étaient si lumineux que Kanon en vint à se demander si la fièvre ne lui causait pas quelque hallucination trompeuse.
- Mais … Tu es blessé ! s’exclama-t-elle. Montre moi …
Il sentit ses mains s’envoler de ses épaules, ses doigts écarter lentement son manteau, dégrafer sa chemise… Malgré son état cotonneux, Kanon sentit un étrange sentiment s’emparer de lui, une onde de chaleur, un léger frisson qui semblèrent noyer la douleur un instant. Son regard glissa sur le visage de la fille, un peu éclairé par la lumière lointaine des feux de joie de la fête… et il réalisa soudain qu’il était en train de rougir.
Mais aussi soudainement que cette nouvelle sensation s’était emparé de lui, il se rengorgea, attrapa le poignet de la jeune adolescente d’un geste vif et repoussa si violement sa main qu’elle chût en poussant un cri de surprise.
- Ne me touche pas ! ordonna-t-il dans un cri qui lui déchira la gorge.
Il fut pris d’une quinte de toux et plaqua une main contre sa bouche, sentant un filet de sang maculer ses doigts. La fille resta un moment immobile, à l’observer puis, d’un air qui semblait déterminé, s’approcha de lui de nouveau. - Laisses moi au moins t’amener à un ami. Il saura te prodiguer des soins !
Kanon fut pris d’une violente envie de la gifler pour son insistance, mais il ne le fit pas…Elle lui avait parlé avec tant de douceur ! Il pouvait deviner ses grands yeux noirs emplis de pitié et de compassion. La chaleur de sa gentillesse … Il pouvait presque la palper, la sentir le recouvrir comme les rayons du Soleil, c’était la première fois qu’il goûtait à un tel délice et il n’avait de cesse de s’en gorger…pourtant, sa fierté et son caractère taciturne demeuraient en surface.
- Fous moi la paix ! cracha-t-il se relevant tant bien que mal. Je n’ai besoin de pers… Ses jambes flageolèrent et il tomba. Elle le cueillit dans ses bras.
C’est la première fois …
Il voulut se dégager, la frapper, s’enfuir en hurlant de rage et de désespoir mais il laissa lourdement retomber son front contre son épaule, il sentait la chaleur de son cou à quelques centimètres de son visage et l’odeur fraîche de ses cheveux dont les mèches frôlaient sa peau. Il ferma les yeux.
C’est la première fois que je me sens aussi bien.
Il s’évanouit.
Dernière édition par le Lun 17 Jan à 0:38, édité 1 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Lun 17 Jan à 0:20 | |
| Les hautes herbes fouettaient ses jambes d’enfant et il sentait le vent siffler dans ses oreilles. Kanon courait, ignorant la brûlure de ses muscles ankylosés par le violent effort. Il courait sur le bord de la falaise, devinant avec un sentiment grisé d’angoisse les flots tumultueux de la Mer Egée battant les roches acérées une dizaine de mètres plus bas. L’enfant tendit le cou vers le ciel limpide et hurla sa rage aux oiseaux de mer qui décrivaient de larges arabesques dans les embruns marins. Puis il se laissa tomber sur le sol sablonneux, reprenant son souffle, emplissant ses poumons des effluves de thym qui embaument comme chaque été la petite île de Folegrandos. Un bruit de pas … Kanon se redressa aussitôt, jaillissant des hautes herbes d’un air effarouché et sauvage. Il aurait bien voulu que ce nouvel arrivant le provoque … Il fallait qu’il frappe quelqu’un ! Ou quelque chose ! - Tu es vraiment énervé on dirait. Le jeune Saga le regardait avec une douceur compatissante. Kanon baissa les poings avec une moue déçue et s’assit sur le sol, serrant nerveusement la toile de son pantalon rapiécé entre ses doigts. Saga vint le rejoindre et regarda au loin les Cyclades recouvraient la Mer Egée, comme de gros pétales de roche déposés sur l’onde marine. Un léger sourire flottait sur ses lèvres et une aura de sérénité absolue émanait de lui, son esprit semblait vagabonder, aussi léger et vif que le vent, aussi joyeux qu’un oiseau … Le spectacle des deux jumeaux assis côte à côte donnait un étrange spectacle à voir : La douceur, le calme de Saga et la rage profonde, l’air rebelle de Kanon … Deux caractères opposés, deux frères, deux destinées. - Je ne comprends pas comment tu peux rester aussi impassible ! grogna Kanon en jetant un regard torve à son jumeau. Je HAIS ces types et la façon dont ils nous traitent ! - Tu sais très bien qu’on ne peut rien faire contre eux, ils ont l’autorité sur tout l’orphelinat. - MAIS ON NE DEVRAIT PAS LES LAISSER FAIRE !! Kanon se leva et envoya un grand coup de poing dans un rocher, Saga bondit lorsqu’une gerbe de sang arrosa le sol, les yeux grands ouverts. - C’est injuste … murmura Kanon. Personne ne devrait nous dicter ce que nous avons à faire, pas même les adultes. Un bruit de tissu qui se déchire… Saga s’approcha lentement de lui et enveloppa son poing ensanglanté dans un morceau de sa chemise, lui souriant avec douceur. Son frère s’immobilisa et le dévisagea avec perplexité. - Saga … - Il y a tant de révolte dans ton cœur mon frère. souffla le garçon en continuant de panser avec soin la main abîmée. Mais je peux le comprendre. Moi aussi j’ai envie de me battre pour mes idéaux, mais d’une autre manière… Il serra le nœud et soupira, le regard noyé dans le couchant qui éclairait l’horizon. La colère avait soudainement quitté le cœur de Kanon, il fixait son jumeau dans l’attente angoissée d’une terrible nouvelle. - Kanon, ce soir je m’enfuirais de l’orphelinat pour marcher vers Athènes et aller au Sanctuaire ou je suivrai un entraînement pour devenir Chevalier d’Or… Je sais que tu n’accepterais pas de revêtir l’armure et jurer loyauté a un supérieur quelconque, tu es bien trop fier et rebelle pour ça ! dit-il avec un petit rire mutin. Aussi … Son visage était soudain devenu sombre, il fixa longuement son frère, comme pour imprimer ses traits dans sa mémoire. - Aussi devons nous nous séparer. Devant le mutisme abasourdi de son frère, il poussa un autre soupir et s’assit à même le sol, baissant la tête. Kanon resta un moment à le regarder, tétanisé, prenant lentement conscience de la triste réalité. Puis, après un temps d’hésitation et s’allongea sur le ventre aux côtés de Saga. - Je viens avec toi. Saga sursauta et considéra son frère avec stupéfaction. Kanon ne sembla pas remarquer son regard effaré, il cassa un long brin d’herbe, le glissa entre ses lèvres et le mâchonna pensivement. Son jumeau ne put s’empêcher de sourire en le voyant faire, il savait que cette attitude nonchalante trahissait un profond entêtement. Quoi qu’il dise, Kanon ne changerait pas d’avis … Et en un sens, il aimait savoir qu’il n’allait pas être séparé de lui. Ils improviseraient une fois arrivés au Sanctuaire. Un large sourire se dessina sur ses lèvres et il tourna de nouveau son regard vers le couchant. - Demain… On sera libres. murmura Kanon, sur un ton de promesse. Ils se turent et regardèrent une dernière fois la Mer Egée de leur petite île, ils savaient au plus profond d’eux qu’ils ne reviendraient sans doute jamais sur leur Folegrandos natale … | |
| | | Rynn Swan Sent le bonbon
Nombre de messages : 379 Localisation : je sais pas Date d'inscription : 21/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Lun 17 Jan à 19:27 | |
| funny!!! continue comme ça, j'ai trop accroché!! | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Mar 18 Jan à 0:03 | |
| Merci Rynn ! ^^ Ce genre de post me fait toujours autant plaisir et m'encourage ! EDIT : Mais heu .... Ya bien des reproches à faire non O_o ... ? Hésitez pas hein ! | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Jeu 27 Jan à 1:17 | |
| Bon voili la suite Chapitre un peu plus court cette fois ( ne criez pas tous "OUF!" en même temps, on s'entends plus ! ) Galène Les feuilles broyées exhalaient une forte odeur sucrée, un peu écoeurante. Galène examina le bol d’un œil circonspect, passa un doigt sur le pilon imprégné de mixture et le porta à sa bouche. - Parfait, il ne me manque plus que de l’eau. murmura-t-il pour lui-même. Il attrapa le seau de bois au pied de l’établi d’un geste vif et passa dans la grande pièce. La lumière calfeutrée d’un matin ensoleillé filtrait à travers les fentes des volets de bois, les grondantes rumeurs d’une Rodorio fraîchement levée ne semblaient pas avoir réveillé les deux personnes qui dormaient d’un sommeil lourd sur le lit au fond de la pièce. Le vieil homme s’approcha doucement, plissant des yeux dans la pénombre. Assise à même le sol, Alaina avait la tête plongée entre ses bras croisés sur le matelas et ses longs cheveux noirs se répandaient sur les draps comme une rivière d’ébène brillante dans la pièce sombre. Galène sourit et déposa une couverture sur les épaules de la jeune fille. Chère petite … Elle si attentionnée ! Elle a passé toute la nuit à m’aider à soigner ce garçon, elle devait trop fatiguée pour veiller sur son sommeil. Le vieil apothicaire examina longtemps le convalescent, tentant de percevoir ses traits à travers l’ombre. Hier, à la lueur vacillante et ténue des bougies, il lui avait semblé que son visage lui rappelait quelque chose, mais il était bien trop concentré dans ses soins et la lumière était assez faible, cela ne l’avait pas préoccupé outre mesure… Mais aujourd’hui, il aurait bien voulu le visage de cet adolescent qu’Alaina avait ramené chez lui, l’air paniqué. C’est étrange … Ces traits ciselés, ces longs cheveux, ce nez étroit … J’ai la vague impression de les avoir déjà vus quelque part. Mais où ?! A ce moment précis, le jeune blessé remua dans ses draps en gémissant. Ses lèvres articulèrent fébrilement un flot de paroles incompréhensibles et ses doigts se crispèrent nerveusement sur la couverture. Galène fronça les sourcils et se pencha prudemment au dessus de lui pour comprendre ce qu’il disait : - Mon frère … Reste… Ensemble …. Le Mal … Je le vois en toi !! Le corps du garçon se convulsa dans un soubresaut si violent que Galène en sursauta. - Non, non, non … répéta-t-il dans un gémissement plaintif. Reviens, ne m’abandonne pas ! Je ne veux pas être seul ! REVIENS !! Galène recula prestement, manquant de peu la main du blessé qui avait brutalement jaillit des draps pour saisir quelque épaule imaginaire. La fièvre le fait délirer ! Il faut lui administrer un calmant avant qu’il ne blesse Alaina par idnavertance !! Mais à peine avait-il plongé les mains dans sa besace en quête d’un remède que les cris du jeune homme cessaient. Il tourna un regard ahuri sur le lit et laissa échapper un cri de surprise. - N’ayez crainte Galène, il n’est pas dangereux. susurra Alaina en lui envoyant un sourire. Elle accentua la pression de sa main sur le front du convalescent qui poussa une longue expiration apaisée et replongea dans un sommeil profond. Alaina eut un regard bref et tendre pour son visage crispé et constellé de sueur puis se tourna vers son vieux compagnon. - Galène, comment va-t-il ? Le vieux Grec pouvait deviner une lueur d’angoisse dans les tréfonds d’obsidienne de ses yeux. Il s’approcha, souleva les draps et se pencha sur les blessures du jeune homme en se frottant pensivement le menton. - Hm … Mes onguents ont aidé à la cicatrisation mais il s’en est fallu de peu ! Il avait perdu beaucoup de sang, et malgré mon expérience, je me suis demandé plusieurs fois s’il n’allait pas passer de vie à trépas ! s’exclama-t-il, l’air préoccupé. J’ignore qui l’a mis dans cet état, mais il a du beaucoup souffrir…. Alaina se mordit la lèvre avec un léger hoquet apitoyé. Galène resta un moment interdit et recouvrit de nouveau le corps svelte et musclé puis considéra sa protégée avec gravité. - Alaina, il y a autre chose qui me préoccupe... Ce garçon avait plusieurs côtes gravement fracturées, il semblait s’être endommagé le bras droit dans un probable amortissage de chute. Le fait de déambuler dans la rue en se vidant de son sang n’avait pas amélioré son état ! - Ou … Ou voulez-vous en venir ? balbutia Alaina, la gorge serrée. - Ce jeune homme aurait du mourir de ses blessures, petite ! lâcha Galène d’une voix éraillée et sombre. Mais il a su survivre malgré cela, faisant preuve d’une incroyable faculté de résistance, et de régénération. - Vous voulez dire qu’il s’est … - Guérit de lui-même oui. termina Galène en posant sa main ridée sur le torse de l’adolescent. Du moins en grande partie, mes remèdes n’auraient pas suffit à lui sauver la vie. Je sens une force incroyable en lui ! Il n’existe que quelques personnes bien particulières qui possèdent cette puissance ici … Mais alors, ce garçon n’a rien à faire à Rodorio. La jeune femme écarquilla les yeux de stupeur, le vieux Grec devina dans l’ombre le léger tremblement de ses doigts sur le front moite du convalescent. Galène resta encore immobile pendant quelques secondes de réflexion puis se redressa et s’empara de son bol d’herbes broyées. - Je vais chercher de l’eau dans le puits de la cour. annonça-t-il en souriant chaleureusement à Alaina. Cette mixture d’herbes médicinales achèvera de le remettre d’aplomb. L’air était frais dehors, Rodorio exhalait mille senteurs de fleurs, de pain chaud, de linge frais. Un joyeux et lointain babillage d’habitants vaquant à leur occupations quotidiennes passait par-dessus le petit muret de la cour, porté par une légère brise de printemps. Galène fixa l’anse du seau au crochet, le jeta dans le puits puis resta un moment accoudé à la margelle, observant distraitement les remous de l’eau sombre. - C’est bien étrange jeune homme … oui, bien étrange. marmonna-t-il pour lui-même. Le vénérable attrapa la corde et tracta le seau hors de l’eau. Il eut un rire amer en entendant ses articulations craquer sous l’effort. - Ouf ! Par Asclépios ! Je suis bien trop vieux pour ça ! souffla-t-il avec un sourire cynique. J’espère qu’Alaina apprendra assez vite pour prendre la rel… Un bruit mat de chute provenant de l’intérieur l’interrompit. Avant même qu’il ne puisse aller voir ce qu’il se passait, la porte débouchant sur la cour s’ouvrit à toute volée, et un adolescent torse nu, haletant, le visage déformé par l’anxiété, parut à la lumière du jour. Galène laissa échapper un cri et le seau retomba dans les profondeurs du puits avec grand bruit. - VOUS ?! hoqueta Galène, n’en finissant pas de dévisager son patient Les deux hommes se fixèrent en silence pendant quelques secondes, l’air ahuri. Alaina … Où est-elle ? Que lui a-t-il fait ?!! Le garçon eut un grognement sourd et contrarié puis, bandant tout ses muscles, s’élança vers le fond de la cour à une vitesse prodigieuse. Le vieil apothicaire avait à peine commencé à courir pour le rattraper lorsqu’il sauta par-dessus le muret avec une aisance déconcertante et s’enfonça dans la foule, renversant violement plusieurs passants. Renonçant à la course poursuite, Galène se détourna et se rua à l’intérieur de sa masure où il trouva Alaina inanimée sur le plancher, une plaie ensanglantée ceignant son front. Le sang du vieil homme ne fit qu’un tour, il s’agenouilla, la gorge serrée, et la pris délicatement dans ses bras. Oh non ! Pas ça ! Pas elle ! …Pourvu que … Elle respirait encore. Galène poussa un profond soupir de soulagement puis tapota légèrement les joues pâles. - Alaina ! Alaina … Mon enfant … Tu m’entends ?! Les larges paupières s’ouvrirent sur les abysses d’obsidienne qui s’éclairèrent lentement d’une lueur de vie. L’adolescente tourna un regard terne sur son vieil ami, cligna des yeux et toucha son front avec une grimace de douleur. - Il … Il s’est enfui. susurra-t-elle en considérant le sang sur ses doigts. - Ne te redresses pas si vite ! s’écria Galène en guise de réponse. Voilà … Doucement, tu as reçu un sacré coup petite ! grogna-t-il en l’aidant à se remettre debout. Avec quoi ce fou t’a-t-il frappé ?! - Je ne sais pas … lâcha-t-elle d’un ton cotonneux. Je … Je n’ai rien vu arriver. Il s’est réveillé en sursaut, m’a regardé un instant avec des yeux ronds puis … Je pense qu’il m’a assommé avec le pichet d’eau. Galène serra les poings en étouffant une exclamation de rage. Malgré sa nature si douce, cette apparence de force tranquille qu’illustrait si bien son prénom, il aurait bien voulu attraper ce garçon et le châtier sévèrement pour son acte. Il farfouilla fébrilement dans un tiroir et en sortit un petit pot de baume cicatrisant. - Je n’arrive pas à croire qu’un garçon comme lui ait pu faire chose pareille ! grommela-t-il en oignant la plaie avec douceur. Il avait l’air si loyal hier, si réservé ! Galène sentit le front d’Alaina bouger sous un mouvement de surprise. Elle tourna ces yeux profonds sur lui et il se sentit soudain mal à l’aise devant ce regard intense. - Galène … Vous le connaissez ? demanda-t-elle d’une voix légèrement tremblante. L’apothicaire poussa un soupir résigné. - Ce jeune homme n’est autre que le Chevalier d’Or des Gémeaux. J’ai soigné une blessure à son bras lors de mon passage au Sanctuaire. Alaina bondit et se rua vers la porte d’entrée, mais sa blessure était encore trop récente pour lui permettre de faire un effort aussi violent : elle vacilla dangereusement et du prendre appui sur le dossier d’une chaise. - Folle ! Qu’avais-tu l’intention de faire ?! s’exclama son vieil ami en l’aidant à s’asseoir. - Je … Je voulais le rattraper. Il est encore faible, il ne doit pas rester seul. - Mais ce rustre t’a frappé ! se récria Galène. Comment peux-tu encore éprouver de la pitié pour lui ?! Alaina eut un léger sourire qui semblait teinté de peine, elle baissa les yeux. - Galène … Il n’est pas aussi mauvais que vous pouvez le croire. dit-elle d’une voix douce et basse. Son visage peut paraître rude et fermé, mais ses yeux … Ils expriment beaucoup. Lorsqu’il me regardait, je pouvais y lire de la haine farouche, de la rancœur … Mais aussi un grand désespoir et une solitude lasse et infinie. Elle leva le regard vers l’éclat opalin du Sanctuaire sur la crête. - Ce garçon souffre au plus profond de lui, mais il ne peut l’exprimer que par la colère. Il ne peut révéler ce qu’il ressent que dans par ses rêves, ou lorsqu’il est en position de faiblesse… Preuve est bien que personne n’est là pour l’écouter ! - Et … Et tu voudrais devenir sa confidente c’est ça ? lança Galène sur un ton aux accents ironiques. Les joues de la jeune fille se colorèrent d’un léger rouge carmin, elle se frotta nerveusement la nuque dans un tic gêné. - Vous avez toujours été là pour me soutenir et m’écouter Galène. rappela-t-elle avec un sourire plein de tendresse et de chaleur. Votre gentillesse et votre attention ont aidé à pallier l’absence de mes parents et le manque d’affection de Zulma, et cela m’a beaucoup aidé ! Si je le peux, j’essaierai d’aider ce Chevalier… Ou alors, toute cette colère en lui risque de prendre le dessus et de l’amener à de bien funestes desseins. murmura-t-elle sombrement. Elle est si attentionnée et généreuse ! Cependant, ce Chevalier violent ne m’inspire guère confiance … Si jamais il revient à Rodorio , je surveillerais Alaina de près. Galène resta muet devant un pareil discours, ne sachant que dire. Puis il poussa un soupir déférent et lissa les cheveux d’ébène de sa paume craquelée. - Soit. Fais comme tu voudras, mais tout d’abord, laisse moi soigner cette vilaine plaie que ton Chevalier martyr t’as aimablement faite ! railla-t-il avec un clin d’œil. - Eh bien ! Pour un jour de congé, je ne suis pas gâtée ! gloussa la jeune fille avec un éclat de rire allègre. Galène rit de concert avec sa protégée tandis qu’elle se laisser aller contre le dossier avec un autre de ses soupirs rêveurs , se confiant à ses bons soins. | |
| | | Rynn Swan Sent le bonbon
Nombre de messages : 379 Localisation : je sais pas Date d'inscription : 21/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Jeu 27 Jan à 19:15 | |
| vouai! vouai! vouai! j'aime bien, beaucoup, j'adore!!! continue, jveux la suite, jveux la suiiiite!!! alors??? ELLE EST OU??? | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Jeu 27 Jan à 19:50 | |
| Oula oula quel empressement ^_^ ! Patience patience jolie Elfe , je vais faire aussi vite que possible Mais neanmoins , merci pour ce gentil mot qui me donne envie de continuer ! | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Sam 29 Jan à 18:30 | |
| Bon , vous aurez peut être l'impression de pas trop avoir avancé dans l'histoire , mais ce chap sert un peu de mise au point ... Le prochain , y'aura plus d'action , promis ! AlainaAlaina posa le panier des courses sur la large table de bois des cuisines et commença à en sortir les fruits et légumes qu’elle venait d’acheter au marché. La porte s’ouvrit brusquement, laissant pénétrer dans la salle un brouhaha de clients bavards et quelques tintements de couverts, et la face porcine et rougeaude de Zulma surgit par l’entrebâillement, l’air mécontent. - Dépêche toi de préparer les plats imbécile ! cracha-t-elle. C’est bientôt midi et la fournée habituelle de paysans va arriver d’un moment à l’autre ! - J’arrive Zulma, j’arrive ! répliqua la jeune femme d’un ton agacé. La grosse patronne se raidit en entendant le ton sec de sa serveuse, mais elle ne pipa mot et se contenta de claquer violement la porte pour marquer sa colère. C’est ça, va te plaindre de moi aux clients, je serais plus tranquille pour cuisiner ! Deux mois s’étaient écoulés depuis le jour de fête ou l’adolescente avait rencontré ce mystérieux jeune homme dans les rues de Rodorio. Elle avait célébré sa quinzième année dans les derniers jours du printemps et avait maintenant l’âge légal pour vivre de ses propres moyens. Depuis quelques temps, elle suivait une formation chez Galène pour devenir apothicaire et ne revenait travailler dans l’auberge que lorsque son vieil ami s’absentait pour parcourir la Grèce et les pays environnants afin de distribuer des soins et transmettre ses connaissances. Alaina avait beaucoup mûri, son visage et ses grands yeux noirs n’avaient rien perdu de leur douceur mais elle n’était plus la jeune fille rougissante et effacée d’y il a quelques mois. Etrangement, ce face à face avec le jeune blessé - qui n’avait d’ailleurs pas reparu à Rodorio- l’avait changée … Elle était plus déterminée dans ses décisions, moins soumise à l’autorité de Zulma . Alaina s’empara d’un poivron, noua ses longs cheveux noirs en catogan, et entreprit de le préparer. Par la fenêtre en face d’elle, elle pouvait apercevoir les Temples de marbres blanc étinceler au sommet de la crête … Eux n’avaient pas changé, ils étaient toujours là, inébranlable force protectrice de l’humanité. Un sourire un peu peiné se dessina sur les lèvres fines de l’adolescente. Où es-tu, Chevalier des Gémeaux ? Cette colère que j’ai lue dans ton regard … Est-elle tarie à présent ? Ou as-elle grandi, te dévorant de l’intérieur, telle une flamme impitoyable ? La jeune Grecque ne l’avait pas oublié. Ce jeune homme au visage finement ciselé, aux longs cheveux épais, d’un bleu sombre. Elle n’avait pas oublié toute cette détresse mêlée de haine au fond de ses yeux bleu-gris… et elle était toujours déterminée à l’aider lorsqu’elle le reverrait. Il reviendra … Je le sais ! Une odeur de moussaka en fin de cuisson la fit tomber des nues. Elle s’empressa de retirer les plats du four, les disposa sur un plateau et se rendit dans la salle principale de l’auberge. Dès qu’elle eut passé la porte, une rumeur de rires, de tintements de verres, de bavardages divers tonna à ses oreilles. Les joyeuses tablées se régalaient en devisant gaiement et des flots de lumière du Soleil de midi entraient par les grandes baies vitrées, la pièce exhalait des parfums de viande rissolée, de légumes cuits avec raffinement… Alaina ne put s’empêcher de soupirer d’aise en retrouvant cette ambiance chère à son cœur, après plusieurs semaines d’absence. - Quatre moussakas pour nos courageux travailleurs ! lança-t-elle jovialement l’adresse des clients attablés à la desserte du fond. - Aaaah la bonne heure ! Tes délicieuses moussakas ! s’exclama un barbu ventripotent au sourire gourmand. - Que ferions nous sans toi et ta gentillesse Alaina ? - Zulma ferait la cuisine et vous mangeriez de la viande avariée et des légumes rassis ! railla l’adolescente en leur envoyant un clin d’œil taquin. La tablée partit d’un bon rire et après leur avoir souhaité un bon appétit, la serveuse repartit prendre les commandes des autres clients. - Alaina ! Attends ! Il y eut un bruit de banc raclant le sol et l’une des quatre personnes de la table qu’elle venait de servir la rejoint précipitamment… Damalis, le potier de Rodorio. - Je … Je pourrais te parler une minute ? bredouilla le jeune artisan. - Bien sûr ! - Heu … C’est que … marmonna le jeune homme en baissant confusément la tête. Pourrions nous parler loin des oreilles indiscrètes ? Alaina eut une moue intriguée puis le conduit vers une petite cour intérieure qui donnait sur le cellier, sous le regard furibond et impuissant de Zulma. Là, ils s’assirent sur un banc de pierre poussiéreux et l’adolescente considéra son compagnon rougissant avec perplexité. - Tu voulais me dire quelque chose ? Le potier lui jeta un regard furtif et penaud, et posa soudainement un genou à terre, se saisissant de la main d’albâtre de la jeune fille de ses doigts tremblants. Il prit une grande inspiration, regarda son visage hébété et lança d’une voix mal assurée : - Alaina … Veux-tu m’épouser ?
Dernière édition par le Sam 29 Jan à 18:35, édité 1 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Sam 29 Jan à 18:31 | |
| HEIN ?! …
Alaina le détailla longuement, abasourdie de surprise. Damalis avait 4 ans de plus qu’elle, elle avait fait connaissance avec lui il y a un mois de cela, alors qu’il était en consultation chez Galène pour une entaille au bras faite par un bris de poterie particulièrement acéré. Elle avait suturé la plaie, remarquant avec un certain amusement que l’artisan rougissait à chaque fois qu’il croisait son regard. Depuis, ils se croisaient régulièrement dans les rues ou lors des visites médicales de routine.
Je n’aurais jamais cru qu’il puisse … m’aimer ….
Damalis était assez joli garçon, avec son front juvénile mangé par des boucles brunes, ses yeux noisette, ces longs cils et cette apparence de force tranquille. Alaina réalisa soudain que rien ne l’empêchait d’accepter sa proposition.
Il ferait un mari honnête. Il est gentil, attentionné, il gagne bien sa vie … Il pourrait me protéger contre Andries, qui rôde toujours près de moi, avec son air machiavélique. Oui, je pourrais accepter de l’épouser …
Damalis demeurait dans un silence angoissé. Il attendait sa réponse , serrant nerveusement les doigts blancs entre ses mains graciles d’artisan, l’échine courbée , comme si quelque épée de Damoclès était suspendue au dessus de sa tête . L’air était devenu lourd, Alaina pouvait presque sentir les secondes s’écouler inexorablement … Soudain, comme mue par un une volonté qui n’était pas sienne, elle tourna la tête vers le Sanctuaire. L’éclat opalin du marbre inonda les profondeurs d’obsidienne de ses yeux et, alors qu’une sensation inconnue lui étreignait la poitrine, elle revit, l’espace de quelques secondes, un visage aux traits anguleux marbré de mèches effarouchées, un regard de bête blessée … Et la main dans la sienne n’était plus celle de son prétendant , mais une main larges aux doigts fins et longs , une main qui avait serré la sienne dans une divagation fiévreuse , une main qui avait saisit un pichet pour lui porter un coup …
Non, rien ne m’empêche de devenir sa femme. Pourtant …
- Damalis … Le potier redressa la tête, les yeux écarquillés. - Je ne peux pas. Je suis désolée… La douleur que la jeune fille pu lire dans les yeux de l’artisan était telle que sa gorge se serra. Elle ferma les yeux en poussant un soupir accablé, la main moite et tremblante de son prétendant oppressait la sienne. - Pardonne moi. murmura-t-elle. Le jeune homme se redressa en hochant mollement la tête et la regarda, les yeux légèrement humides. - Je comprends. Je n’aurais pas du te demander, je savais pertinemment qu’il y avait quelqu’un d’autre … Mais j’avais encore un espoir. termina-t-il avec un sourire crispé, tentant de se donner contenance. - Il n’y a personne dans ma vie ! s’écria Alaina avec une véhémence telle qu’elle s’en étonna. Damalis eut un petit rire sincère mais encore troublé d’émotion. - Allons, je connais trop bien cette lueur dans tes yeux. argua-t-il avec un léger sourire empreint d’une certaine tristesse. Ce sourire rêveur que tu as si souvent sur les lèvres, cet air d’être perdu dans des songes envoûtants, ils prouvent bien choses ! - Non ! C’est faux ! Je … Les doigts agiles du potier se posèrent délicatement sur ses lèvres et la firent taire. - Celui pour qui ton cœur bat a bien de la chance. Si jamais tu changes d’avis… souffla-t-il d’une voix douce…Tu sais où me trouver. Alaina le regarda s’éloigner en silence, la gorge serrée.
Damalis, tu mérites bien mieux que moi. J’espère que tu trouveras ton bonheur un jour ! Mais ma vie n’est pas ici, à Rodorio. Je le sens, je l’ai toujours su … Un jour, mes pas me mèneront ailleurs et je partirai. J’espère que ce jour là, j’aurais en mon cœur le bagage précieux d’un amour pur et sincère, comme une marque indélébile sur ma peau, qui me rappellera que j’eut des moments de douceur et de bonheur dans mon existence … Oui, cet amour là, je l’attends … Et je sais déjà ou le trouver. | |
| | | Sha Gojyo Grand chef!
Nombre de messages : 711 Localisation : voyage vers l'ouest.... Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Mer 2 Fév à 21:13 | |
| ARF! JE VEUX LA SUITEUH!!! Plus ça va et plus je constate le talent de nos écrivains en herbes >__^ Sha qui fait le tour de la maison^^ | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Mer 9 Fév à 16:10 | |
| Bon bon , j'ai pas encore la suite ( j'ai écrit qu'une page pour l'instant ... plus temps avec ces fichus bacs blancs ) mais j'ai rajouté une tite "couverture" dans les première pages .... ^^ La qualité d'image est un chouia meilleure ( un chouiamini hein ) mais ça reste assez naze comme image , ça enlaidit +___+ ... J'arrangerai ça dès que j'aurai bidouillé mon scan :p | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Une annexe à ma fic ... Dim 27 Fév à 18:55 | |
| Bon , vla enfin la suite , avec un des persos que j'aime bien beaucoup : SHION !! Shion : - Vous m’avez fait demander, Grand Pope ? Saga se tenait dans l’encadrement de la porte, droit, le visage impassible. Il fixait d’un regard marmoréen le trône au fond de la salle et son occupant , un homme de grande stature , majestueusement drapé dans un tunique de lin blanc , portant un casque imposant qui masquait son visage . - Entre Saga, j’ai à te parler. lança-t-il d’une voix auguste et profonde. Le jeune Chevalier cilla imperceptiblement à cette réponse mais redressa le menton et s’avança d’un pas sûr et confiant dans la pièce. Il ôta son casque et s’agenouilla devant son supérieur. - Je suis toute ouïe Votre Grandeur. dit-il, le visage étonnamment sombre. Mh … Il se doute de ce que je vais lui dire. Il est toujours aussi perspicace. Shion se leva dans un leste mouvement de cape, il eut un regard pour le berceau qui se trouvait à sa droite puis, après s’être assuré que l’enfant dormait calmement , descendit lentement la petite série de marches le menant au Chevalier. Saga gardait la tête baissée mais on pouvait aisément apercevoir dans ses yeux que la nonchalance des mouvements de son supérieur et cette absence de réponse l’agaçait au plus haut point. - Saga, tu as eu quinze ans en fin de printemps c’est cela ? Le Saint haussa un sourcil mais ne releva pas la tête. - Oui Grand Pope. Shion se dirigea lentement vers la grande baie vitrée, seule source de lumière dans l’immense atrium de son Temple, et contempla longuement les jeunes Chevaliers qui s’entraînaient dans le Colisée… De temps en temps un éclair lumineux, un éclat de cosmos transperçait le ciel limpide comme une flèche dorée. Quinze ans déjà … Ils grandissent si vite, et deviennent si forts ! Shion posa les yeux sur la silhouette menue de son disciple, perçant à travers l’épais écran de sable du Colisée, soulevé par les luttes. Mü faisait parti, avec Camus et Milo, des plus jeunes chevaliers du Sanctuaire. Son visage même, ses traits encore rebondis et ses grands yeux mauves emplis de pureté et d’innocence semblaient encore empreints d’enfance. Comme s’il avait deviné le regard de son maître, du haut de la crête, Mü suspendit ses gestes et se tourna vers le Temple… Le Grand Pope sentit une étrange émotion lui nouer l’estomac lorsqu’il devina le sourire ingénu du futur Chevalier du Bélier. Si jeunes ! … Pourquoi faut-il qu’ils soient tachés par le sang et la noirceur indélébile de la Guerre ? J’ai déjà subit toute l’horreur des Guerres Saintes, j’ai vu la mort et les larmes … J’ai encore ce goût amer et acide dans la bouche, celui du sang… Les cris de douleur résonnent encore dans mon esprit… Et ces jeunes garçons vont vivre tout ça !
Shion se sentit soudain étrangement faible, ses épaules se voûtèrent légèrement, comme si elles avaient cédé sous le poids de toutes ses longues années. Ses pensées volèrent jusqu’au Cinq Pics et dans son esprit, l’image d’un petit vieillard rabougri assis sur une crête se découpa lentement. - Dohko …mon ami. murmura-t-il, un filet de voix ténue s’échappant de ses lèvres décharnées. | |
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