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| Fanfic Sentiment | |
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Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Fanfic Sentiment Dim 23 Jan à 23:36 | |
| Voili les deux seuls chap d'une fic que j'ai laissé en suspens... Faute de temps et d'avis aussi Elle a même pas de titre (^^; ) Donc je vous la post ici pour que vous me donniez votre avis et voir si je la continue ou pas Chapitre 1 : Douze Chevaliers, douze vies - SCARLETT NEEDLE ! Camus encaissa le coup, vacillant dangereusement sur ses jambes. Il rétablit son équilibre de justesse et replaça les quelques mèches d’un bleu-vert qui marbraient son visage finement ciselé derrière son oreille, d’un geste aussi digne que possible. - C’est tout ? lança-t-il à son adversaire, se fendant d’un sourire insolent. Milo ouvrit des yeux déconcertés. Il considéra longuement le visage pâle du Chevalier du Verseau, rehaussé par ce large sourire inconvenant qu’il lui connaissait bien et rejeta la tête en arrière, une brûlante lueur de défi illuminant ses iris d’un bleu profond. - Garde tes paroles mesquines dans ta bouche ! s’écria-t-il, se campant sur ses jambes, prêt à attaquer de nouveau. Camus croisa les bras et leva le menton avec un air amusé, décidemment le jeune Grec lui plaisait toujours autant. Ses longs cheveux lestes et brillants lançant des éclats bleutés sous le soleil qui baignait le Sanctuaire, ses mains aux doigts longs et délicats serrés sous la colère, son visage hellénique congestionné dans une expression frustrée de mauvais perdant… Tout en lui attirait irrésistiblement son regard. - Tu sais que tes joues rosissent quand tu es en colère ? le taquina Camus, non sans un malin plaisir. C’est très mignon ! - TU VAS TE TAIRE OUI ?! Emporté par sa rage, Milo abandonna aussitôt sa position de combat pour se jeter sur le Chevalier railleur. Il le plaqua violemment au sol et, poussant un hurlement sauvage, lui administra un violent coup de poing qui marqua aussitôt sa joue d’un œdème violacé. Camus le laissa frapper une deuxième fois, il connaissait parfaitement la nature susceptible du Chevalier du Scorpion et sa facilité à entrer dans de violentes colères … Après tout, il l’avait provoqué. - Ca y est ? Tu es calmé ? Milo grimaça de douleur sous la poigne puissante et impitoyable de son adversaire. La fine couche de givre qui enveloppa instantanément son avant-bras sembla le ramener à la réalité : il battit des paupières et la lumière cruelle qui animait son regard disparut, le laissant lentement prendre conscience de ses jambes serrées autour du torse du Chevalier du Verseau, de son poing immobilisé à quelques centimètres de son visage d’albâtre et de la satisfaction évidente de ce dernier qui semblait se complaire dans une pareille position. - Camus ! souffla-t-il en se redressant vivement. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas … - En tout cas tu n’y es pas allé de main morte ! s’exclama gaillardement son compagnon en frottant sa joue endolorie. Le visage de Milo se tordit de consternation, il s’inclina profondément devant Camus qui haussa les sourcils devant ce salut. - Je te présente mes plus plates excuses, Chevalier. énonça-t-il, la voix empreinte d’un repentir sincère. Le Chevalier du Verseau cilla, cette distance respectueuse lui déplaisait. Il s’approcha lentement du Grec, posa délicatement la main sur son épaule et saisit le menton du Chevalier entre ses doigts. - Allons, Milo. dit-il d’une voix basse et sourde. Pas de ça entre nous veux-tu ? Ca va faire un moment qu’on se connaît tout les deux et je ne suis rien d’autre que ton ami, je n’ai pas besoin de ça tu sais ! Le Chevalier du Scorpion eut un mouvement de recul et se redressa en essayant de contenir un soupir d’agacement : Le petit jeu de Camus commençait à le lasser. Il l’appréciait pour sa droiture d’esprit et sa bravoure, et cela depuis bien longtemps, mais il ne souhaitait pas lui offrir autre chose que son amitié, ce qui était déjà un présent suffisant selon lui. - Camus, s’il te plaît, on en a déjà parlé. lança-t-il d’un ton froid. Arrête ça. Le Chevalier obtempéra avec un sourire serein, son index s’attarda un instant sur la courbe de la mâchoire de Milo qu’il lissa tendrement. Ce dernier tenta vainement de le réprimander avec fougue mais il n’eut qu’un autre soupir exaspéré, l’amitié qui le liait à lui l’empêchait de lui faire subir un autre de ses mouvements d’humeur. - Vous vous êtes encore battus ? Shura partit d’un de ses rires criard et tonitruant qui avait le don d’exaspérer Milo. Le Chevalier du Capricorne administra une grande claque dans le dos de son ami Français tout en lui envoyant des sourires entendus qui ne firent qu’accroître la frustration du Chevalier du Scorpion. - Bandes de gamins ! s’exclama Shura d’une voix qui pouvait sans doute s’entendre des Douze Maisons. Milo s’éloigna en bougonnant et alla s’asseoir sur les marches du Temple du Grand Pope. Athéna les avait tous convoqué pour leur annoncer une nouvelle qui semblait de la plus grande importante et une nette fébrilité pouvait se palper parmi le petit groupe de Gold Saints déjà amassés autour du Temple. Milo serra les poings en entendant les taquineries salaces que Shura échangeait avec Camus. Le Chevalier paraissait très amusé des sentiments que son compagnon éprouvait pour le jeune Grec et Camus ne semblait pas lui en tenir rigueur, puisqu’il riait allégrement à ses plaisanteries douteuses. - Quels champions de la discrétion ! marmonna Milo, sentant les regards appuyés que leur lançaient l’entourage. - Ne t’en fait pas, nous sommes assez matures pour ne pas tenir comptes des ragots qu’on glane dans le Sanctuaire … Et puis, tu connais Shura, ses intentions ne sont pas méchantes. - Oh ! fit Milo avec un mouvement de surprise. Je ne t’avais pas vu, Saga… Le visage paisible de l’ex-Grand Pope calma aussitôt la rancœur qui bouillonnait en son cœur. Les traits de Saga, qui semblaient dessinés du plus fin des pinceaux, s’étirèrent sous une expression compatissante. Milo se raidit malgré lui, il y avait quelque chose d’étrange qui émanait du Chevalier des Gémeaux, tout comme celui de la Vierge, un charisme singulier … Une sorte d’aura, oui, c’était cela. Milo le sentait, il n’en finissait plus de le regarder, de se gorger de cette douce orbe de chaleur fraternelle émanait de lui. Elle brillait autour de sa chevelure coulant dans son dos et sur ses épaules comme une cascade inondée de lumière, dans ses yeux profonds et suaves, une onde bienveillante qui faisait oublier bien vite à chacun le souvenir lancinant de sa trahison envers le Sanctuaire. - On ouvre. - Qu… Quoi ?! bégaya Milo, sortant de sa torpeur hypnotisée dans un soubresaut. - Les portes du Temple viennent de s’ouvrir, il faut y aller. répéta Saga de sa voix grave et douce. Saori eut une moue désapprobatrice, les Chevaliers du Cancer et des Poissons brillaient encore par leur absence. Ils étaient sûrement occupés à « leur petites affaires », comme venait de le souligner naïvement ce bon vieux Aldébaran. En tout cas, c’était des affaires bruyantes ! La Déesse avait déjà écouté plusieurs plaintes furieuses provenant des occupants du paisible Sanctuaire que les gémissements et les rires du couple n’enchantaient guère. - J’ai parfois l’impression d’être la concierge de ce lieu. pensa-t-elle en promenant un regard morne sur ses Chevaliers agenouillés devant le trône. J’ai vraiment besoin de vacances … Elle se fendit d’un sourire teinté d’amertume. Des vacances ? Quel euphémisme ! Avec cet enchaînement de soirées mondaines auxquelles elle était conviée et ne pouvait se désister en raison du protocole imposé par son statut, avec la gestion de ces incessants conflits et gamineries dont la gratifient ses protecteurs ? Pfff, tout simplement impossible. - Relevez-vous ! L’ordre sec claqua dans le silence de la Salle, quelques échines frémirent, Athéna n’avait pas besoin de dissimuler sa colère : tout le monde pouvait aisément pressentir que cet entretien risquait d’être désagréable. Les Saints s’exécutèrent en échangeant des regards affolés. - Excusez du retard ! Les portes venaient de s’ouvrir à la volée, laissant apercevoir Deathmask et Aphrodite étroitement enlacés et passablement débraillés. Le couple s’avança dans la pièce d’un pas uni et tranquille, comme si de rien n’était, ignorant les regards effarés de leurs collègues. Ils vinrent s’agenouiller à leur tour aux pieds de Saori dont la peau claire s’était colorée d’un rouge écarlate inquiétant. Un silence tendu régnait, tous les yeux étaient fixés sur la Déesse, encore un mot de travers … et c’était l’explosion. - Aurions-nous été trop bruyants ? s’enquit Aphrodite avec son sourire niais. - BANDES DE CRETINS CONGENITAUX ! vociféra Saori en guise de réponse. - Mais quel con celui-là ! grogna Aiolia se plaquant la main sur visage. Saori se leva brusquement de son trône, suffocante, les joues rougies. - JE SUIS ENTOUREE DE … Les yeux s’arrondirent sous le flot d’insultes qui se répandit sur leur compte. Les Saints les plus fidèles, à commencer par Mü et Aioros, baissèrent la tête d’un air contrit, les autres se contentèrent d’adopter un comportement neutre, voire même amusé face à la colère d’Athéna. Aphrodite s’approcha de son amant en adoptant l’attitude minaudante qu’il aimait tant. - Dis donc, je savais pas qu’elle pouvait faire preuve d’autant d’imagination quand il s’agit de nous sermonner. lui glissa-t-il à l’oreille pour couvrir l’intarissable cascade de grossièretés qui se déversait sur eux. - Ouais ! répondit Angelo de sa voix bourrue. Et t’as remarqué qu’elle ne nous a pas fait de reproche sur le soi-disant tapage qu’on fait d’habitude ? Tu sais ce que ça veut dire ? Comme toute réponse, le Chevalier des Poissons se contenta de lui lécher amoureusement le lobe de l’oreille…. « Perspective prometteuse » pensa l’italien, se fendant d’un sourire ravi. - Athéna, ma Déesse … Calmez vous ! Dhoko s’était avancé, ses mains à la peau flétrie levées en signe d’apaisement - MAIS JE SUIS CALME PAUVRE IMBECILE ! Aïe ! Le courroux d’Athéna n’épargnait vraiment personne, pas même ce pauvre Vieux Maître si respecté. - Dhoko à raison Athéna, rien ne sert de crier… Saga avait pris la relève du Chevalier de la Balance dont la silhouette lilliputienne s’était faite encore plus rabougrie d’humiliation. Il se dressa fièrement devant Saori, nullement intimidé par son regard interloqué, sa noble silhouette donnant l’image sévère d’un mur inébranlable…
Dernière édition par le Dim 23 Jan à 23:41, édité 1 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Dim 23 Jan à 23:38 | |
| Malgré cela, il y avait son regard, si doux, si rassurant … Un regard qui semblait contenir toute la bonté du monde ! Le visage de la Déesse se détendit brusquement, comme si les attaches qui tiraient ses traits sous la colère avaient cédé. - Tu … Tu as raison Saga. répondit la jeune femme d’une voix enrouée. Je vais finir par m’abîmer la santé. Un soupir de soulagement unanime jaillit alors des poitrines et des sourires vinrent de nouveau élargir toutes les lèvres … sauf celles de Camus. Le Chevalier du Verseau serrait la mâchoire et observait Milo avec une rage mal dissimulée, le regard ébahi qu’il jetait au Chevalier des Gémeaux l’exaspérait. - Très bien, j’ai quelque chose à vous annoncer. reprit Saori après avoir remit un peu d’ordre dans sa toilette. Bientôt, nous recevrons les Chevaliers Divins d’Asgard parmi nous. Elle marqua un temps, savourant avec un plaisir vengeur le regard dépité de certains Chevaliers, peu enclins à accueillir des étrangers dans leur communauté. Aiolia faisait justement parti de ceux-là, et ne put s’empêcher d’intervenir : - Et pourquoi devrions nous les recevoir parmi nous ? demanda-t-il d’un ton cinglant. - Parce que j’ai à parler affaires avec Hilda de Polaris et qu’elle ne se déplace jamais sans sa petite troupe. répliqua Athéna en roulant des yeux agacés. Le Sanctuaire est bien assez grand pour accueillir sept autres guerriers. - Sept ?!! s’offusqua le Chevalier du Lion. Mais c’est n’importe quoi ! Nos Temples ne sont pas des hôtels ! Et d’ailleurs je… - ET D’AILLEURS TU FERAS CE QUE JE TE DIS ! hurla de nouveau Athéna de sa voix perçante, provoquant un sursaut général parmi ses protecteurs. Aiolia s’inclina avec le minimum de dévotion requis pour paraître décent mais il fut le premier à partir lorsque Saori les congédia.
- Tu crois que ça va aller ? Mü regardait le Chevalier du Lion fulminant gravir les marches de son Temple quatre à quatre. A ses côtés, Shaka pouvait sentir son cosmos profondément troublé par quelque émotion préoccupée mais il se contenta d’ouvrir lentement les paupières pour porter un regard songeur vers les gros nuages blancs qui se déplaçaient lentement dans le ciel d’azur. - C’est étrange comme le cœur de l’homme peut paraître vulnérable lorsqu’il est pris dans l’étau de l’angoisse. énonça crânement le Saint de la Vierge, fermant de nouveau les yeux. S’il ne connaissant pas bien son ami, Mü aurait déjà tourné les talons avec un soupir d’exaspération. Shaka en agaçait certainement plus d’un avec ses airs grandiloquents, ses dictons « réponse-à-tout » et son calme déconcertant, mais le Chevalier du Bélier savait que sous ce visage de marbre et cette froideur apparente se cachait un être avenant au cœur pur. Mü et Aiolia avaient depuis longtemps calmé l’appréhension qu’avait suscité l’aura de Shaka chez eux, ils avaient décidé de voir au-delà de cette attitude altière, de ce repli d’ermite, de ce regard d’un bleu si profond et si tranchant qu’il semblait pouvoir percer n’importe quelle armure… Et ils avaient trouvé un ami. - Ne t’inquiètes pas pour lui Mü. Il va passer sa colère faisant quelques trous dans les murs, et dans une heure ou deux, il ira sûrement mieux. répondit soudainement Shaka en lui envoyant un sourire complice. Le Chevalier du Bélier opina avec contentement, il savait que la réponse de Shaka allait venir tôt ou tard, le Saint tenait autant à Aiolia que lui. - Eh puis, dans le fond, il a un sale caractère, comme son frangin quoi ! se gaussa Aioros qui venait de surgir derrière eux. Le Chevalier du Sagittaire posa amicalement ses deux mains sur les épaules de chacun de ses collègues en leur proposant de rentrer ensemble. Mü sentit Shaka frémir au contact chaleureux d’Aioros et grimaça lorsque celui-ci déclina poliment l’offre mais il ne lui en voulut pas : il n’était pas habitué à de telles effusions d’amitié et de chaleur humaine… Le Chevalier du Bélier se dit que l’arrivée des Guerriers Divins n’était pas de si mauvaise augure après tout .Peut être que la venue de nouveaux visages en ce lieu si confiné encouragerait Shaka à mieux vivre en communauté ?
- As-tu déjà entendu parler de ces Guerriers Divins ? Milo avait du mal à suivre le pas rapide et nerveux de son compagnon Français. Le Chevalier du Verseau descendait presque les marches en courant, les mains dans les poches, la tête baissée et les yeux sombres. - Non. Le ton était dur et sans équivoque. La conversation était impossible à engager dans ces conditions là et Milo en fut profondément peiné. En temps normal, Camus lui aurait proposé de passer chez lui boire un verre, promettant de ne rien tenter pour le séduire. Ils auraient passé la soirée à rire et bavasser et se seraient quittés à une heure avancée de la soirée… Camus lui aurait souhaité la bonne nuit en le couvrant de ce regard profond et enflammé qui le mettait si mal à l’aise, il l’aurait longuement regardé descendre les marches jusqu’à sa Maison, dans l’attente fébrile qu’il se passe quelque chose, qu’il revienne sur ses pas… - Il y a quelque chose qui ne va pas ? tenta de nouveau le Chevalier du Scorpion. - Non. répliqua sèchement Camus en lui jetant un regard noir en coin. Voici mon Temple, je te laisse. A plus tard.
La gorge de Milo se serra, il regarda le Chevalier du Verseau disparaître dans la pénombre de son Temple, les bras ballants. Qu’avait-il donc fait pour s’attirer une telle rancœur ? Ce ne pouvait pas être à cause de la conversation de tout à l’heure, c’était grotesque ! Milo avait toujours tenu à ce que les choses soient au clair entre eux et Camus ne lui en avait jamais voulu pour ça, même s’il demeurait insistant au sujet d’une relation plus poussée. Le Chevalier du Scorpion réfléchit tant et si bien à cette animosité irraisonnée qu’il faillit passer devant son Temple sans s’en apercevoir. Une fois débarrassé de sa cape, il voulut se poser sur son lit pour lire mais il eut à peine entamé une page que cette question lancinante lui traversa de nouveau l’esprit : Pourquoi Camus lui en voulait-il ? Milo se leva avec un grognement agacé et se mit à tourner en rond dans la pièce comme un fauve en cage. - Mais qu’est-ce qui peut bien me mettre dans un état pareil ! s’exclama-t-il à voix haute. Il me faut de l’air frais ! Il tira violemment les rideaux qui masquaient sa large fenêtre, manquant de les arracher de la tringle. Au dehors, au sommet de la colline échancrée qui s’offrait à ses yeux, se dressait un majestueux bâtiment dont la forme évoquait légèrement celle d’une rotonde : le Temple du Verseau. Milo se surprit à pousser un soupir misérable et réalisa soudain que les regards lascifs et les gestes doux de son ami commençaient déjà à lui manquer… - Ridicule ! grommela-t-il en rabattant violement les rideaux. Tout cela est ridicule ! Il donna un coup de pied furieux dans sa table de chevet et se laissa tomber si lourdement sur son matelas qu’un claquement sec lui indiqua qu’il venait de casser une des lattes du sommier. Alors, au comble de la contrariété, il enfouit son visage dans son coussin et hurla de rage…
- C’est étrange … Saga avait lentement tourné ses yeux clairs vers les Temples qui fleurissaient sur la crête. Shura arrêta net sa marche pour l’observer, haussant asymétriquement les sourcils et plissant le nez, comme il avait l’habitude de le faire quand il était surpris. - Je ressens un trouble marqué dans le cosmos de chacun. souffla le Chevalier des Gémeaux, le regard baigné d’une lumière étrange. Un léger vent vint soulever sa chevelure de soie, rabattant quelques mèches d’un bleu profond sur la nacre de son cou gracile tendu vers les Douze Temples. Ses sourcils se froncèrent brièvement, marquant deux creux sombres sur son front, puis un léger « Hm ! » de réflexion tonna derrière ses lèvres délicates, plissées dans une mimique intriguée. - Mais c’est qu’il me paraîtrait presque sexy avec cet air là ! pensa son compagnon avec un sourire amusé. Et pourtant, y’a pas plus hétéro que moi ! Saga semblait ignorer le rictus égayé qui flottait sur les lèvres du Chevalier du Capricorne. Son regard profond continua de glisser lestement sur les Temples. - Je ne savais pas que l’arrivée des Guerriers Divins allait jeter autant de trouble dans les cœurs et dans les âmes. s’étonna l’ancien Grand Pope, fermant les yeux avec un léger sourire. Quelque chose me dit que les futures rencontres ne seront pas des plus banales. Shura eut un de ses haussements d’épaule désinvolte et souffla bruyamment, faisant vibrer ses lèvres à la manière d’un cheval. - Pfffrt ! Je crois que tu te fais des idées mon pauvre Saga. lâcha-t-il, laconique. Aphrodite voudra faire visiter son lit à tous les nouveaux arrivants, Aiolia déversera son mauvais caractère sur eux, Shaka boudera chaque réunion, Aldébaran s’arrangera pour … Un hurlement furieux provenant d’une rangée d’escaliers à quelques mètres plus bas l’interrompit : Le Vieux Maître tempêtait contre un Chevalier du Taureau tout penaud qui, partant d’une noble et bonne intention, comme toujours, avait tenu à l’aider à rejoindre son Temple. Mais le maladroit avait marché sur un pan de sa cape lors de la descente et s’était effondré sur le vénérable, l’emportant dans une faramineuse chute. Il était à présent entrain de se recevoir une volée de coups de canne, bredouillant des excuses éplorées.
- Inutile d’en dire plus ! s’esclaffa le Chevalier du Capricorne, se gaussant allégrement du spectacle grotesque qu’offrait la fureur du nabot violet. Saga se contenta d’adopter à nouveau ce sourire éthéré et lointain. - Tu connais bien peu la nature humaine, mon cher Shura. répliqua-t-il posément. Nous sommes des hommes avant d’être des Chevaliers… et je te parie que nombres d’émotions intenses viendront rythmer le séjour des Guerriers d’Asgard parmi nous. - On parie ? lança Shura, se piquant d’une mimique maligne. Cinquante balles à chaque événement qui défraie la chronique ! Le Chevalier des Gémeaux n’aimait pas tellement les jeux d’argent, mais cet impétueux Chevalier du Capricorne avait bien besoin qu’on lui rabatte le caquet. Il serra la main avec un sourire amical. | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Dim 23 Jan à 23:39 | |
| Chapitre 2 : Rencontres
- Mais dépêche-toi enfin ! On va être en retard ! Mü poussa un soupir exaspéré et, se saisissant de l’avant-bras musclé d’Aiolia, accéléra l’allure. Le Chevalier du Lion s’évertua alors à traîner les pieds de plus belle, faisant la sourde oreille aux exclamations furieuses de son ami : - Ah, je te jure ! …. Grrmmblbll…. Caractère de cochon ! …. Grrrgnnne grmbl … Gamin de 20 ans ! … Les Guerriers Divins et leurs patronnes avaient atterri à l’aéroport d’Athènes ce matin et allaient faire leur entrée au Sanctuaire d’une minute à l’autre. Athéna avait insisté pour que ses Chevaliers leur fassent une haie d’honneur et Aiolia se sentit blêmir au ressouvenir de cet ordre humiliant. - Le mythe est brisé… marmonna-t-il d’une voix cynique lorsqu’il aperçut le reste de ses compagnons, sagement rangés en deux lignes de six personnes. Fort heureusement, il s’aperçut par la mine dépitée de certains qu’il n’était pas le seul à trouver cette haie d’honneur complètement inutile et ridicule. - Les voilà ! annonça fébrilement Athéna en se recoiffant à la hâte. Alors vous m’avez tous bien compris hein ? Quand ils passeront devant vous, vous les applaudirez !
Aiolia baissa la tête en rougissant d’humiliation lorsque son frère se lança le premier en poussant un retentissant « hourra ! » à l’arrivée d’Hilda de Polaris. Une salve d’applaudissements, plus ou moins convaincus, répondit à ce cri enthousiaste et les Guerriers Divins apparurent à la suite de leur Prêtresse. - Fais donc un effort Aiolia ! le morigéna Mü en lui envoyant un vigoureux coup de coude dans les côtes. Le Chevalier du Lion essaya d’applaudir avec plus de conviction mais garda obstinément la tête baissée. A ses côtés, le Saint de la Vierge suivait le mouvement sans rien perdre de sa superbe ni de cette aura puissante qui émanait de lui. Aura qui interloqua d’ailleurs la grande majorité de leurs invités qui le regardèrent avec plus d’insistance que les autres (et il s’avéra que Saga n’était pas épargné par ces œillades impressionnées non plus). - Comment fais-tu ? lui demanda-t-il à voix basse. Comment peux-tu rester aussi digne dans une situation pareille ?! - Peu m’importe l’avis de ces étrangers. répliqua froidement Shaka. Je sais ce que je n’ai pas à me remettre en question… Il marqua un temps, comme pris de remords lancinants pour avoir émit une réponse aussi présomptueuse. - Et je sais aussi que j’ai des amis sur qui compter. ajouta-t-il d’une voix quelque peu troublée, alors que ses paupières s’ouvraient majestueusement sur ses yeux d’océan. Des amis qui connaissent ma vraie personnalité et ne me jugeront jamais sur mon apparence extérieure. Il envoya un sourire cordial au Chevalier du Bélier et du Lion avant de détourner rapidement le regard sur le défilé de Guerriers qui s’étirait :
La plupart ouvraient de grands yeux, surpris par ce « chaleureux » accueil, certains restaient stoïques et d’autres esquissaient un rictus moqueur et satisfait… En particulier ce jeune homme au visage hâve et hautain couronné d’une épaisse chevelure pourpre, possédant une étrange épée de cristal ceinte à sa taille. - Je vais lui faire ravaler ses grands airs à celui-là ! grommela Deathmask en serrant les poings, alors que le Guerrier Divin laissait traîner un regard dédaigneux sur lui. - Allons mon ange, pas de grabuge ! murmura Aphrodite en suivant sensuellement des doigts la courbe de ses biceps contractés. Nous risquons d’avoir de gros ennuis avec Athéna si jamais tu t’en prends à l’escorte de l’ambassadrice d’Asgard … Laisse donc ces barbares jouer à leur petit jeu. Angelo hocha la tête, pensant qu’il démolirait ce petit con plus tard, pendant que tout le monde aurait le dos tourné. Il était si bien occupé à ruminer sa future vengeance qu’il ne vit pas le regard gourmand d’Aphrodite qui déshabillait les nouveaux arrivants des yeux.
Milo aurait voulu disparaître … Il y avait eu cette foutue haie d’honneur et maintenant ils avaient droit au banquet mondain ! La Salle du Grand Pope était bondée et tous se massaient autour des larges dessertes offrant mets délicats et alcools divers. Le Chevalier du Scorpion se massa lentement les tempes pour chasser l’affreuse migraine que lui causait ce brouhaha incessant de futilités, de babillages insupportables. - Ca va aller Milo ? Le Grec tourna de nouveau les yeux sur le visage délicat et amène de Saga. Le contact chaud et réconfortant de ses doigts sur son épaule sembla chasser temporairement la douleur sourde qui tambourinait contre les parois de son crâne. - Oui, je suis juste un peu … fatigué. mentit Milo en lui envoyant un sourire un peu gauche. - Tu n’es pas avec Camus ? s’enquit le Chevalier, un sourire aérien flottant sur ses lèvres. - Je n’ai aucune raison de l’être ! Nous ne sommes pas ensemble que je sache ! Il s’effraya de la véhémence irraisonnée de ses paroles. Encore une fois, la colère et la rancune l’avaient emporté sur le respect. - Pardonne moi Saga. murmura-t-il, navré. Je ne voulais pas user de ce ton là. Et tandis qu’il prononçait ces mots, ses yeux qui erraient parmi le petit comité tombèrent sur le Chevalier du Verseau. Le Français était en pleine discussion avec Thor de Phekda et apparemment, leur conversation portait sur le climat d’Asgard, qui semblait aussi rude que celui de la Sibérie chère au cœur du Chevalier d’Or.
Le jeune Grec sentit un long frisson lui parcourir l’échine. Camus ! … Il refusait toujours de lui parler et l’évitait aussi souvent que possible. La fierté de Milo l’empêchait de faire un pas vers lui pour lui demander les raisons de sa colère et il s’était répété cent fois que la perte de l’amitié du Chevalier du Verseau n’était pas si dramatique. Cependant, il savait que c’était un mensonge : il ne se passait pas une minute sans qu’il repense à leurs conversations animées et joyeuses, leurs joutes amicales, leur rires … Il aimait la façon de rire de son compagnon, surtout lorsque ses lèvres s’ouvraient sur une rangée de dents blanches parfaitement alignées et que son regard abyssal aux reflets mordorés s’illuminait d’une lueur mutine. - Tu devrais au moins essayer de l’approcher tu sais. La voix de Saga se voulait conciliante et compatissante mais le Chevalier du Scorpion ne l’écoutait plus : il fixait avec son ami et le Guerrier Divin d’un regard médusé. Ces sourires et ces regards insistants ! Cette façon de secouer la tête avec élégance pour dégager les mèches de son visage ! Milo connaissait trop bien l’attitude que le Chevalier venait d’adopter … Une nausée violente lui retourna l’estomac. - Mais … Il tente de le séduire ! pensa-t-il alors qu’une émotion inconnue lui nouait la gorge. L’étreinte des doigts de Saga se resserra sur son épaule. - Milo … murmura-t-il tristement. - Je vais prendre l’air, on étouffe ici. articula difficilement le Chevalier du Scorpion, tentant de paraître le plus neutre possible. Le Chevalier des Gémeaux regarda son compagnon s’éloigner à grands pas, bousculant les invités. Il eut un soupir désolé et retourna s’occuper de l’accueil des nouveaux arrivants.
- Pouah, quel manque de goût ! s’exclama Albérich en reposant le canapé sur le plateau avec un regard méprisant. Les cuisiniers de ma famille ont toujours eut un talent fou pour concevoir ces petites entrées, je ne peux m’abaisser à manger ce genre d’horreur !
Siegfried étouffa une exclamation de rage en avalant une rasade de liqueur, le Guerrier Divin de Delta se plaignait sans discontinuer depuis bientôt vingt minutes. Le moindre objet tombant sous son regard était sujet à critique et argument valable pour étaler la gloire de sa prestigieuse famille. Par respect pour leurs hôtes, le fidèle combattant au service d’Hilda n’osait le réprimander comme il avait l’habitude de le faire, sachant parfaitement qu’Albérich ferait tout pour que le conflit dégénère. Il adopta donc une attitude aussi pondérée que possible et parcourut la salle des yeux pour calmer la colère qui s’intensifiait dans son cœur, au fur et à mesure que les jérémiades du jeune seigneur de Megrez se faisaient plus insistantes. - Ces Chevaliers d’Or m’ont l’air plutôt sympathiques à prime abord. pensa le jeune homme. Bien sûr, il semblait y avoir quelques cas particuliers, comme ce Chevalier du Lion… Aiolia ? Et le Saint de la Vierge qui semblaient peu enthousiasmés à l’idée d’engager une conversation avec quiconque, mais, mis à part ça, les échanges semblaient bien partis et certaines affinités se créaient déjà entre Chevaliers et Guerriers Divins. - Bien, bien. murmura Siegfried en observant Thor qui bavassait toujours avec Camus. C’est d’autant plus plaisant comme ça, nous pourrons ainsi éviter tout conflits inutiles et comme on dit … Qui se ressemble s’assemble. soupira-t-il en déposant ses yeux délavés sur Aioros et Hagen qui s’étaient lancés dans un échange animé … Uh ? Le jeune seigneur de Duhbe eut un sursaut surpris en apercevant un chevalier d’Or qu’il n’avait encore jamais vu, un jeune homme à la peau diaphane et la chevelure azur vaporeuse, nouer tendrement ses bras autour de la taille du Chevalier du Cancer pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Allons bon … Ce genre de gestes … Entre hommes ?! Voilà qui semblait bien inhabituel ! - Ne sois pas si interloqué Siegfried, les mœurs de ce pays sont différents des nôtres. J’aurais peut être dû te mettre au courant plus tôt. s’excusa une voix légère et féminine dans son dos. | |
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Dim 23 Jan à 23:39 | |
| Le Guerrier fit volte-face et son cœur bondit dans sa poitrine : un visage de Lune encadré de magnifiques cheveux aux reflets argentés et opalins lui souriait. Siegfried osa s’attarder un instant sur les yeux gris-perle de la Prêtresse d’Odin puis s’inclina aussi bas que l’espace restreint de la pièce bondée le lui permettait. - Relève toi, Guerrier Divin d’Alpha. ordonna Hilda, de la voix chaude et douce qui faisait chavirer le cœur du vaillant barbare à chaque mot prononcé. Et amuse toi. Cette soirée n’est pas seulement mienne, c’est aussi la vôtre, je me dois de vous être reconnaissante pour m’avoir suivie jusqu’ici, pour m’avoir épaulée dans les pires moments… La voix de la jeune femme trembla d’émotion, elle tendit la main et eut un geste vers son fidèle puis se ravisa soudainement. Siegfried frémit en sentant toute la tendresse qui émanait de cette intention avortée mais il demeura tête baissée, sans oser lever les yeux sur elle, de peur qu’elle n’y lise l’amour puissant et immuable qu’il lui vouait.
- En ce qui me concerne, il est inutile d’offrir le moindre présent pour mes services. Je vous suis tout dévoué et ceci jusqu’à mon dernier souffle. dit-il d’une voix basse qui sonna presque comme un murmure. Les joues d’Hilda se colorèrent d’un carmin brûlant. Oh ! Comme elle aurait aimé couvrir ce visage aimé de baisers passionnés, comme elle aurait voulu noyer ses mains dans cette brillante cascade de cheveux clairs ! Mais le protocole de sa caste le lui interdisait, ce protocole ridicule qui l’obligeait à se rendre en Grèce en tant qu’ambassadrice d’Asgard, qui l’avait poussée à suspendre son geste de douceur … Elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle l’aimait et en souffrait au plus profond de sa chair. - Siegfried… Mon Fidèle Guerrier… balbutia la Prêtresse, tentant de maîtriser son émotion. Redresse toi, je t’en conjure ! - Eh bien, Hilda, le courage légendaire de votre protecteur n’a d’égal que sa loyauté envers vous ! La Déesse Athéna avait surgit sans crier gare, comme une ombre à ce tableau idyllique. Siegfried se redressa brusquement, remercia leur hôtesse pour sa gentillesse et se retira sans ajouter un mot de plus. - Un peu timide non ? gloussa Saori, sur un ton de confidence. - Oui, certes ! lâcha la jeune Dame de Polaris entre ses dents, sachant pertinemment que son soupirant avait été frustré d’être interrompu dans ce moment unique, tout comme elle d’ailleurs. - Bien, si nous allions goûter aux délices que nous offre le banquet ? surenchérit la Déesse, la prenant par le bras. J’ai entendu dire que vous possédiez un joueur de lyre émérite parmi vos Guerriers Divins, est-ce vrai ? Hilda opina, tentant de cacher poliment sa lassitude. Les questions stupides que lui posait son hôtesse depuis le début de la soirée n’étaient bonnes qu’à meubler la conversation, et en Asgard, on ne parlait pas pour rien dire ! - Que c’est charmant ! Pourrions nous entendre l’étendue de ses talents ? Hilda ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire. - Mais certainement Déesse. Ma jeune sœur Freiya supplie toujours le Guerrier d’Eta de lui jouer toutes sortes de morceaux et vante ses mérites à qui veut bien les entendre. Je ne vois pas en quoi un changement de lieu modifierait cette habitude… M’est avis que nous ne tarderons pas à entendre le Requiem de Mime résonner dans cette pièce.
Aiolia était au bord de la crise de nerfs. Mü l’avait contraint à se mêler à la conversation qu’Aldébaran et lui entretenaient avec la jeune Freiya depuis un certain temps déjà. - Oui, Hagen de Merak est vraiment formidable Monsieur ! Il est fidèle, attentionné, serviable … C’est un des meilleurs de nos guerriers ! lança-t-elle à l’adresse du Chevalier du Taureau qui écoutait d’un air ravi. - Cinq fois ! pensa le Chevalier du Lion en refaisant cyniquement ses comptes. Ca fait cinq fois qu’elle nous répète la même chose à propos de ce blondinet à la coiffure étrange ! Quand est-ce qu’elle va changer de disque ?! Il admirait les Chevaliers du Bélier et du Taureau pour leur patience. Shaka n’avait pas réussi à tenir plus de vingt minutes en compagnie de l’adolescente pipelette à la longue chevelure en cascade d’or et s’était retiré promptement, prétextant un besoin urgent de repos. Aiolia avait entendu son ami Atlante marmonner indistinctement qu’il aurait deux mots à dire sur la bienséance au Chevalier de la Vierge, une fois que le banquet serait terminé. - Et vous ai-je parlé de Mime de Benetnasch ? demanda joyeusement l’adolescente, interrompant brusquement le flot de louanges à l’égard de son favori. - OUI ! s’exclama vivement Aiolia, espérant que cette affirmation ardente suffirait à la faire taire. - Non, Princesse. répondit Mü en jetant un regard torve à son compagnon. Nous vous écoutons ! Ravie, Freiya repartit dans un monologue exalté. Le Chevalier du Lion étouffa un profond soupir de frustration et se laissa aller contre la colonne à sa gauche. Il ne voulait surtout pas s’abaisser à la méchanceté gratuite envers « cette enfant pleine de fraîcheur », comme l’avait gentiment surnommée ce bon vieux Aldébaran, mais sa voix aigue et surexcitée lui vrillait les tympans et ces éloges interminables l’ennuyaient à mourir ; il n’avait qu’une envie, retourner dans son Temple pour savourer un peu de silence et de sérénité. Ce n’est donc que d’une oreille qu’il écouta la jeune Freiya, comprenant vaguement que ce Mime était un joueur de lyre et un combattant exceptionnel … - Vraiment ? Et pourriez vous nous le présenter ? demanda Mü, s’apercevant non sans un certain amusement que les paupières d’Aiolia commençaient à se fermer toutes seules. - Oh mais oui ! pépia l’adolescente en battant des mains. Tout de suite Monsieur le Chevalier du Bélier ! Et elle s’en fut aussitôt, jouant des coudes parmi les invités pour aller chercher le Chevalier d’Eta. - Une enfant pleine de fraîcheur … répéta rêveusement Aldébaran en regardant la crinière blonde s’enfoncer dans la foule. - Hého, debout petit lionceau ! Ce n’est pas encore l’heure de dormir ! ricana Mü en secouant son compagnon. Tâche de faire bonne figure devant ce nouvel arrivant. - Laisse moi, maman Bélier … grogna l’homme, sur le ton de la plaisanterie. Pourquoi m’infliger une torture pareille ? C’est une vengeance personnelle ? Les Trois Chevaliers éclatèrent de rire, mais leurs visages se décomposèrent aussitôt lorsque Freiya revint en tenant un jeune homme en armure rouge par la main.
- Le voici ! annonça-t-elle avec son éternel sourire ingénu. - Mime de Benetnasch, Guerrier Divin d’Eta au service de la Prêtresse Hilda de Polaris. se présenta le musicien en s’inclinant légèrement. Les Chevaliers d’Or le détaillèrent d’un air ahuri ; jamais ils n’avaient vu de beauté aussi particulière que la sienne : Il n’était pas bien grand mais son corps était leste et mince, les muscles de ses bras et ses jambes fins et galbés. Sa peau était claire et jeune, aussi lisse que l’opale, aussi lumineuse que la soie, aussi simple et parfaite que l’onde fraîche d’une rivière. Les courbes de son visage étaient d’une rare pureté, il émanait de ses traits finement ciselés une douceur si apaisante qu’ils se sentirent presque immédiatement en confiance. Le jeune homme arborait de longs cheveux roux dont l’éclat lumineux rivalisait avec celui de l’ambre et deux grands yeux d’un rouge profond, légèrement relevés en amande , couronnaient cette exemple de splendeur juvénile en pleine force de l’âge , comme deux rubis sertissant un diadème…
- Mü ! Comment se fait-il que nous ne l’ayons pas aperçu plutôt ?! Le Chevalier sortit brusquement de son hébétude et eut un sursaut. Aiolia utilisait rarement la télépathie pour communiquer avec lui, mais s’il s’était permis d’en faire usage, c’est qu’il désirait que son ami utilise ses dons de télékinésie pour lui répondre de la même manière … C’était évident , son compagnon était gêné d’aborder le sujet devant Freiya et Mime. - Lorsqu’il est arrivé, il ne portait pas son armure et ses cheveux étaient noués, comme tout les autres. expliqua le Chevalier du Bélier en jetant un regard furtif à son compagnon qui dévisageait toujours le nouvel arrivant avec insistance. Je pense qu’adopter cette tenue est une forme de respect envers les hôtes typique d’Asgard… Tu sembles bien troublé tout d’un coup, que t’arrive-t-il ? Mais ils n’eurent pas le loisir de continuer leur échange confidentiel : Aldébaran s’avança et serra vigoureusement la main du Guerrier Divin. - Bienvenue au Sanctuaire Mime ! lança-t-il avec un rire bourru .Alors, à ce qu’y parait, vous savez tâter de la corde hein ? - Eh bien je … bégaya le jeune homme, déconcerté par cet accueil peu conventionnel. Oui, je joue de la lyre depuis mon enfance. Dame Hilda et sa sœur me font souvent l’immense honneur d’écouter mes humbles requiems. Freiya éclata d’un rire cristallin qui couvrit presque le brouhaha grondant de la salle. - Odin ! Je reconnais bien là votre éternelle modestie, Seigneur de Benetnasch ! s’écria-t-elle avec de grands moulinets de bras. Vos requiems sont loin d’être humbles, ce sont tout simplement des chef-d’œuvres ! Les pommettes de Mime rosirent et il inclina légèrement la tête avec un sourire doux. - La Princesse Freiya ne mesure pas ses mots, je ne suis pas le génie quelle prétend connaître. Aldébaran entendit Aiolia émettre une sorte de hoquet sidéré lorsque ses yeux croisèrent le regard timide du jeune Guerrier Divin. Décidemment, le Chevalier du Lion avait un comportement bien étrange depuis quelques minutes ! - Eh bien il n’existe qu’une seule façon de juger. annonça Mü en adoptant l’air serein que ses compagnons lui connaissaient bien. Il y eut un bruit de chaise qu’on racle sur le sol et avant même qu’il n’ait pu comprendre ce qui lui arrivait, Mime se retrouva assis, sa lyre dans les mains, les Chevaliers et la jeune princesse d’Asgard assis en tailleur autour de lui. - Joue Mime, nous t’écoutons. annonça le Chevalier du Bélier. Mime ne s’offensa pas de ce tutoiement soudain. Cet homme était bien étrange, avec ses sourcils inexistants et sa longue chevelure mauve, mais les traits de son visage ovale étaient doux et son sourire empreint d’une chaleur sincère. Alors, il dirigea lentement sa main souple vers l’instrument et pinça les cordes avec délicatesse, comme si elles étaient de cristal. | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Dim 23 Jan à 23:40 | |
| Un silence parfait tomba aussitôt, c’était comme si chacun avait perdu l’usage de la parole au même moment. Tous les regards se tournèrent synchroniquement vers ce beau jeune homme roux dont les yeux s’étaient doucement fermés, assis sur son tabouret, une lyre élégamment posée sur son genou. La mélodie avait commencé par quelques notes éparses et s’enchaînait à présent sous la forme de gracieux accords, semblant danser, s’étirer, parfois claquer avec violence et grâce , comme l’aurait fait un ruban d’étoffe porté dans les ondes d’Eole. Les doigts de Mime couraient sur les cordes, il souriait légèrement, d’un sourire provenant d’un monde bien lointain de ce lieu… Plus personne ne bougeait, on entendait à peine la respiration des invités, comme si leur souffle aurait suffit à briser l’enchantement, la fragile toile de notes graciles que Mime tissait au fil de son imagination.
Lorsque le morceau prit fin, des soupirs alanguis et des hoquets de surprises jaillirent des gorges, comme si l’auditoire fervent venait de s’éveiller d’un rêve merveilleux. Un bruyant tonnerre d’applaudissement acheva de rompre le charme et Mü aperçu même Aldébaran essuyer discrètement une larme au coin de son œil. Son sourire amusé disparut lorsqu’il voulut en informer Aiolia et le trouva en sueur, le visage livide, n’en finissant pas de dévisager avec des yeux de chat-huant le jeune artiste qui saluait timidement le public. Avant même que le Chevalier du Bélier n’ait pu tenter de lui adresser la parole, le Chevalier du Lion se leva dans un vif mouvement et gagna la sortie en chancelant… A la fin de la soirée, Mü voulut passer lui rendre visite dans son Temple pour s’informer de son état mais la porte était hermétiquement close et les rideaux tirés. Comme la nuit était déjà bien avancée, le Chevalier du Bélier n’insista pas. Cependant, il se tourna et se retourna dans son lit pendant trois bonnes heures avant de sombrer dans un sommeil préoccupé. | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 2:19 | |
| bon , jmets le chap trois que je viens juste de terminer quand même ... Chapitre 3 : Le cœur a ses mystères Un rai de lumière matinale filtrant à travers les rideaux de toile tira Camus de son sommeil. Il s’étira avec un sourire reposé, parcourut un instant son plafond des yeux pour achever de se réveiller et rejeta les couvertures avec un air déterminé. Le Chevalier du Verseau attrapa un pantalon blanc négligemment posé sur le dossier d’une chaise et s’assit sur son matelas pour l’enfiler. - La soirée d’hier fut au-delà de mes espérances. pensa-t-il avec un sourire satisfait. Ma petite drague a eu l’effet escompté ! Il se redressa pour boutonner son pantalon et eut un bref regard vers la porte close de la pièce adjacente, Thor devait encore dormir, ils avaient discuté jusqu’à trois heures du matin. L’image d’un visage accablé encadré de mèches bleues passa devant les yeux clairs de Camus et il eut un rire féroce. - Alors Milo ? Tu l’adule moins ton Chevalier des Gémeaux maintenant hein ?! grogna-t-il tandis qu’un rictus carnassier déformait ses traits délicats. On verra si tu tiens encore longtemps … Le Chevalier du Verseau sortit de sa chambre, prenant garde à ne pas claquer la porte sous l’effet d’un trop plein de satisfaction vengeresse. Il se prépara un café et débarrassa la table des nombreuses canettes de bières vides d’hier soir en attendant que sa vieille machine à expresso fasse le travail. Il s’était proposé pour héberger Thor de Phekda après le banquet, ils s’étaient trouvés de nombreux centres d’intérêts communs durant cette soirée et s’étaient appréciés très vite. Cependant Camus n’éprouvait aucune attirance pour le Guerrier Divin, son comportement aguichant d’hier n’avait servi qu’à « tester » son compagnon Scorpion, et cela avait merveilleusement bien réussi. Camus se sentit de nouveau envahi par cette délicieuse sensation de vengeance accomplie et dans un accès de bonne humeur, il décida d’aller boire son café sur les marches de son Temple, afin de profiter pleinement de cette matinée ensoleillée. Il était assis depuis quelques minutes déjà lorsqu’une silhouette en armure surgit au sommet des escaliers qui montaient la pente ; c’était un jeune homme svelte aux cheveux ondulés mi-longs, d’un châtain très clair - Camus ? Chevalier d’Or du Verseau ? - Lui-même, heu … Camus eut une grimace embarrassée, comment s’appelait-il déjà ? Ah, s’il s’était présenté aux autres au lieu de passer la soirée à savourer sa vengeance en s’enfilant un nombre incalculable de rasades, il aurait su son nom ! L’Asgardien eut un léger sourire amusé en s’apercevant de sa gêne. - Siegfried de Duhbe, Guerrier Divin d’Alpha. l’aida-t-il. J’étais venu voir si tout se passait bien avec Thor, je n’aimerais pas que mes hommes fassent du grabuge dans vos demeures… Le Chevalier du Verseau observa un moment le jeune homme, lissant pensivement le bord de sa tasse. Ce Siegfried semblait être un Guerrier respectueux et loyal, et Camus appréciait cette droiture d’esprit. - En ce qui me concerne, je n’ai pas à me plaindre de Thor. annonça-t-il en portant de nouveau la tasse à ses lèvres. Je pense que nous allons bien nous entendre durant votre séjour en Grèce, il n’y a pas prob… Gargglll !! Le Chevalier d’Or, qui venait d’avaler son café de travers, fut prit d’une violente quinte de toux et renversa la moitié du liquide brûlant sur torse nu. Sans prendre le temps de se nettoyer, il se dressa d’un bond, les yeux arrondis dans une expression effarée … - Qu’est-ce que … murmura Siegfried, tandis qu’il suivait son regard. Les yeux mordorés de Camus étaient rivés sur le Temple des Gémeaux. Deux hommes venaient d’en sortir et descendaient lentement les marches en devisant gaiement, côte à côte, un sourire aux lèvres … Saga et Milo. - Auraient-ils passé la nuit ensemble ? pensa Camus, la nuque roide. Non … Milo ne pourrait pas … Il … Siegfried n’osait comprendre. Cette lueur dans les yeux de son hôte, si triste et si vipérine à la fois, était-ce bien de la jalousie ? Décidemment, ce Sanctuaire lui réservait bien des surprises ! - Heu … Bon, s’il y a le moindre problème avec les Guerriers Divins, prévenez moi. lança maladroitement l’Asgardien, ne sachant que faire dans une pareille situation. Camus hocha la tête mais ne lui adressa pas un seul regard, ses yeux suivaient toujours les deux Chevaliers dont les éclats de rires portés par la brise d’été rebondissaient sur les colonnes de marbre. Un frémissement de rage courut le long de sa peau, ses doigts se resserrèrent sur la porcelaine lisse de la tasse et Siegfried estima bon de se retirer dès à présent. Il adressa un bref salut à Camus auquel celui-ci répondit à peine, puis descendit promptement les marches. Quelques minutes plus tard, un bruit clair de bris tinta à ses oreilles, alors qu’il se dirigeait vers le Colisée : Camus venait de briser la tasse entre ses doigts. - Et pourquoi tu ne vas pas le voir toi-même ? tonna la voix impérieuse de Shaka dans la tête de Mü. - Parce que je dois me rendre à Jamir dans l’après-midi, pour aller aider Kiki dans sa formation. L’Atlante réprima un soupir exaspéré … Ca faisait bientôt dix minutes qu’il essayait de convaincre Shaka d’aller parler à Aiolia. Le Saint de la Vierge était de fort mauvaise humeur, il avait dû passer toute la matinée à « jouer les nounous », comme il s’évertuait à le répéter, en surveillant le Guerrier qui logeait dans son Temple, Hagen de Merach. - Eh bien, tu iras le voir à ton retour ! grogna Shaka. Comme si je n’avais pas assez de problèmes comme ça et … NON, TOUCHE PAS A CA ! Leur conversation télépathique s’interrompit brusquement et Mü gloussa en sentant les ondes du cosmos de son camarade changer de nature pour laisser place à une explosion colérique. Hagen était encore jeune et curieux de tout. Ayant vécu une enfance choyée dans une famille de noble sang, il n’avait aucune notion de convenance et, sitôt installé, avait tout de suite pris ses aises. Shaka venait de lui raconter qu’il avait une légère tendance à toucher à tout ce qu’il lui tombait sur la main, et à bombarder son tuteur de questions dont il n’avait cure. Le Saint affectionnait particulièrement l’intimité et la solitude que lui offrait le retrait en son Temple, il ne pointait que peu souvent son nez dehors et rares étaient ceux qu’il autorisait à pénétrer dans sa demeure, même Mü et Aiolia ne faisaient pas exception … - Il se complait dans cette existence monacale depuis plusieurs années. songea Mü en attendant le retour de son ami. Ce n’est pas étonnant que la présence d’un intrus dans son univers si confins le perturbe à ce point. - Que Dieu m’apprenne la patience ! siffla Shaka. Ce gamin est insupportable, j’ai bien cru qu’il allait encore casser quelque chose, il n’a aucun respect envers son aîné ! Cette jeunesse ne sait pas reconnaître ceux à qui ils doivent tout et je… - Blaireau ! Le flot de jérémiades fut brusquement interrompu par un long silence interloqué. Mü sourit, sa petite pique insolente avait eut l’effet escompté : il pouvait aisément sentir un trouble marqué dans le cosmos du Saint de la Vierge. - Co… Comment ?!! Tu … Tu oses ! suffoqua Shaka, d’une voix offusquée. L’Atlante se contenta d’un autre sourire serein. - Shaka, écoute toi un peu parler. On dirait que la chaleur humaine te fait peur ! Même Aiolia et moi, qui sommes tes amis depuis longtemps déjà, n’avons pas le droit de passer les portes de ta Maison ! - Ma méditation ne saurait être troublée par d’autres présences, j’ai besoin d’être seul durant ces moments. répliqua le Chevalier d’une voix qui se voulait ferme. - Mais seul, tu l’es tout le temps Shaka ! s’exclama Mü avec véhémence. Mis à part nous, tu ne connais presque aucun autre Chevalier malgré plusieurs années de coexistence, et lorsque l’occasion de faire nouvelles rencontres s’offre à toi, tu fuis ! Sors un peu, ballade toi, je ne sais pas moi … Trouve toi une fille ! Les ondes du cosmos de Shaka se troublèrent de plus belle, il semblait tellement déconcerté par cette discussion que Mü regretta presque d’être aussi dur avec lui et faillit lui faire des excuses … Mais il se ressaisit, il était temps de le secouer un peu ! - Il est vrai que la compagnie d’une femme me serait douce … murmura le Saint dans un élan de sincérité. Mais, il est de mon devoir de rester seul et isolé ! ajouta-t-il immédiatement, adoptant de nouveau ce ton pompeux. Je ne dois pas détourner mon esprit de Dieu, mes paroles lui appartiennent, il est ma voie, ma lumière et mon Père ! - Et c’est Lui qui t’a dit d’abandonner Aiolia à sa détresse ? grinça la voix de Mü qui tentait à grand peine de retenir sa rancœur. - C’est faux ! Je ne l’abandonne pas !! La voix se voulait coléreuse, mais ce cri avait sonné comme un appel de détresse, comme la protestation plaintive et désarçonnée d’un enfant qui refuse d’admettre sa faute. - Shaka … souffla Mü, d’un ton adouci. Aiolia est mon ami et c’est aussi le tien, il le sait, même si nous avons des manières différentes de lui montrer. Il nous considère comme ses frères et nous a prouvé son affection par de nombreuses fois … Rappelles-toi. Le silence qui suivit et le sourire lointain qui se dessina sur leurs lèvres en disaient long sur les sentiments de chacun. - Tu as raison. décréta le Chevalier de la Vierge. Nous n’avons pas le droit le laisser dans cet état ! J’irai le voir dès que j’aurais réussi à me débarrasser ce touche-à-tout d’Asgardien, je ne veux pas laisser ma Maison à sa merci. - Je savais que je pouvais compter sur toi ! s’exclama allègrement le Saint du Bélier. Tu n’as qu’à informer Hagen que la Princesse Freiya marche le long de la plage et qu’elle est seule. Quelques minutes plus tard, le Guerrier Divin dévalait les escaliers en direction de la côte, précédé de Shaka. Ce dernier se tourna vers Mü qui l’observait au bas de la crête et leva le bras dans un salut. - Merci… mon ami. murmura l’Atlante en le regardant marcher d’un pas vif vers la Maison du Lion. Un léger bruit de pas le tira de son observation. Il fit volte face et ses yeux mauves se posèrent sur la silhouette élancée du Guerrier Divin d’Eta. - Heu … Pardon pour le dérangement, tu méditais peut être ? s’enquit celui-ci avec un sourire confus. - Ho non, n’aies crainte ! répliqua Mü, penchant légèrement la tête sur le côté. Dis moi Mime, où étais-tu ce matin ? Je ne t’ai pas vu à mon réveil. L’Asgardien roux sursauta imperceptiblement à cette question et tripota le corps de sa lyre, rougissant légèrement. - Désolé, j’aurais du te prévenir. s’excusa-t-il. Je suis allé jouer sur la plage, pour aller saluer le lever du Soleil. Il sourit devant le regard étonné du Chevalier du Bélier. - En Asgard, le Soleil est caché derrière le brouillard ou noyé sous les blizzards, il n’est pas aussi resplendissant qu’en Grèce. J’ai voulu profiter de ce spectacle exceptionnel. Le jeune musicien plongea son regard dans le levant et laissa échapper un soupir éthéré - C’est un jeune homme bien rêveur ce Guerrier d’Eta. pensa Mü, baissant légèrement les paupières pour se plonger de nouveau dans une méditation propice. Il n’a rien à faire dans un ordre de Chevalerie, ce monde n’est pas le sien. Il semble avoir tant de songes, tant d’inspiration, tant de légèreté en lui ! Pourquoi as-t-il voulu devenir Guerrier Divin ? - Mü … Le Chevalier d’Or leva de nouveau le regard sur son hôte et laissa échapper un léger hoquet de surprise : le visage de Mime s’était brutalement tiré sous et son regard semblait à présent préoccupé, anxieux, il regardait le paysage sans vraiment le voir. - Mü, je crois que le Chevalier du Lion m’en veut. - Hein ? L’Atlante secoua la tête d’un air incrédule. La bouche du Guerrier se tordit dans un pli amer et il laissa échapper un soupir agacé. - Aiolia … C’est bien comme ça qu’il se nomme ? Il est venu m’observer sur la plage ce matin. lança Mime sans attendre la réponse. Lorsque je me suis aperçu de sa présence, il a semblé hésiter un moment puis m’a rejoint à grands pas et m’a menacé. Mü n’en croyait pas ses oreilles. Il savait son compagnon peu doué pour faire étalage de ses sentiments mais là … ! Ca frôlait le pittoresque ! - Et … Que t’as-t-il dit ? articula-t-il avec difficulté. - Que moi et mes « sales paysans de compagnons » n’avions rien à faire chez vous. grogna Mime en se renfrognant. Que j’exaspérais tout le monde avec ma musique de mélomane présomptueux et mes doux airs de … Le jeune homme darda un regard noir sur le Temple du Lion, la mâchoire si serrée que Mü pouvait en voir saillir les muscles. - Et mes doux airs d’eunuque ! termina Mime en fermant les yeux pour tenter de calmer sa frustration. Je ne comprends pas ! Je ne lui ai rien fait à ce type ! Mü resta interdit, il tourna un regard hébété sur le Temple du Lion et eut juste le temps d’apercevoir Shaka y pénétrer. Il pria pour que le Saint de la Vierge réussissent à raisonner leur compagnon avant qu’il ne s’attire les foudres de tout le monde par ses maladresses. | |
| | | Deneb Schizo officielle
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| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 2:19 | |
| Shaka abattit un poing rageur sur les lourdes portes de bois du Temple du Lion. Le coup résonna sourdement et le Saint entendit son écho s’amplifier dans la pièce vide, il ronchonna et se pencha près de l’interstice qui séparait les deux lourds battants. - Aiolia ! s’écria-t-il. Arrêtes de bouder et ouvre moi cette porte, ou je me verrais obligé de la défoncer ! Un froissement de cape, un bruit de pas traînant qui se dirige vers la porte. Il eut un lourd déclic métallique et les portes s’ouvrirent enfin sur un Chevalier du Lion débraillé, les cheveux en bataille, de grosses cernes marquant ses yeux. - Qu’est-ce que tu veux Shaka ? marmonna-t-il. L’Indien plissa le nez, le Chevalier exhalait des relents d’alcool. Il se pencha vivement, saisit son poignet et considéra avec animosité la bouteille que son compagnon tenait mollement dans sa main. - Du saké ? Tu bois maintenant ? le morigéna-t-il. Je te pensais plus responsable Chevalier ! Un voile de douleur passa sur le visage d’Aiolia. - Si tu es venu pour me donner la leçon, tu peux repartir dans ton Temple de merde et reprendre ta foutue méditation ! cracha-t-il en se saisissant de la poignée de la porte pour la refermer violement. Le Saint de la Vierge ne lui en laissa pas le temps. D’un geste rapide et impérieux, il bloqua la porte et plongea ses yeux d’un bleu pur et tranchant dans ceux de son compère. - Je ne suis pas venu pour te donner la leçon Aiolia … Je suis venu te parler, en ami. Aiolia ne voulut se dégager mais l’acuité intense du regard de Shaka le tétanisa sur place. Il finit par baisser les yeux et pousser un soupir piteux. - Je ne suis qu’un pauvre salaud qui ne mérite pas qu’on fasse attention a lui. souffla-t-il, avec un geste désinvolte de la main. T’en fais pas pour moi. Le Saint de la Vierge se radoucit et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il jeta un dernier regard dégoûté à la bouteille d’alcool puis la jeta dans les fourrés brunis. - Tu ne t’en tireras pas comme ça crétin ! railla-t-il en posant une main ferme mais amicale sur son épaule. Allons, entrons, et racontes moi un peu ce qui te mets dans cet état là. Le Chevalier du Lion le regarda un moment d’un air interloqué puis hocha la tête avec un sourire reconnaissant.
- Voilà … C’est … C’est à cause de Mime. bredouilla-t-il lorsqu’ils se furent installés à l’intérieur. - Je l’avais remarqué ! argua Shaka en roulant des yeux. Aiolia resta un moment décontenancé par cette réponse puis poussa un profond soupir et annonça de tout go : - Il … Je crois qu’il ne me laisses pas indifférent si l’on veut utiliser crûment les mots … Je ne sais pas comment l’exprimer. Lorsque j’ai eu le temps de le détailler plus profondément, lors de la réception d’hier soir, je me suis rendu compte que j’aimais observer longuement ses cheveux flamboyant , son regard de rubis … Ce corps svelte et gracieux…. Le ton du Chevalier s’était fait doux et songeur, Shaka put apercevoir avec amusement un léger sourire flotter sur ses lèvres pendant quelques secondes, mais il resta silencieux et laissa son ami continuer son aveu. - J’aime son air rêveur, son sourire aérien, sa voix aussi douce que l’onde d’une rivière… continua Aiolia, faisait preuve d’un talent inattendu de poète. Et je crois que je me suis vraiment rendu compte de cette admiration quand il s’est mis à jouer de sa lyre. Il semblait transfiguré ! s’exclama-t-il fébrilement. Comme … entouré d’une aura, sa beauté rendue divine … Il se tut, adressa un regard confus à son compagnon et baissa sombrement la tête. - Shaka, je crois que j’ai des sentiments pour Mime … Voilà. avoua-t-il d’une voix si basse que le Saint du se pencher pour l’entendre. Il resta l’échine courbée, comme pour attendre le blâme avec une résignation blasée. Shaka le regarda longuement, ferma les yeux, puis …. il éclata de rire. - Enfin mon pauvre Aiolia ! Pourquoi est-tu si sombre ?! Il n’y a rien de mal à cela ! se récria-t-il entre deux rires. - Mais … mais … Avec un homme ! balbutia son ami, si déconcerté qu’il semblait perdu. Je n’ai jamais … Enfin, j’ai toujours eut de la considération pour les femmes ! - L’amour peut adopter des formes bien différentes Aiolia … Je n’ai jamais fait preuve d’amour à autre que mon Dieu. - C’est vrai. énonça simplement son vis à vis d’un ton morne. - Mais … ? Il y a autre chose qui te préoccupe n’est-ce pas ? s’enquit- Shaka, les sourcils froncés. - Oui … Marine. soupira Aiolia. - Marine de l’Aigle ? Le Chevalier d’Argent ? Shaka arrondit les yeux de surprise. Il ne savait qu’il avait quelque chose entre les deux jeunes gens et ne s’en était jamais aperçu. - Quoi de plus normal, pour quelqu’un qui ne sort jamais de son Temple ! pensa-t-il avec un sourire amer. - Marine et moi sommes très proches. expliqua Aiolia, semblant ignorer la réaction de son compagnon. Elle m’a épaulé de nombreuses fois, et je dois t’avouer que je ne peux pas supporter l’idée que quelqu’un s’en prenne à elle… Et pour tout dire, avec l’arrivée de Mime et ces sentiments nouveaux pour moi, je ne sais plus quoi penser à propos de notre relation ! … Et qui plus est, je ne sais pas m’y prendre ! Je suis allé voir Mime ce matin, j’aurais voulu lui parler , engager une conversation … Mais tout ce que j’ai pu faire , c’est l’insulter !!
Il enfouit son visage dans ses mains et poussa un autre soupir à fendre le cœur. Shaka le regarda un moment, se mordant pensivement la lèvre inférieure puis il laissa échapper un claquement de langue déterminé. - Eh bien, ce que je peux te conseiller, c’est de laisser tes sentiments décanter tranquillement pour faire le point, tu as le temps de réfléchir à tout ça. dit-il en lui lançant un regard chaleureux. Et surtout d’apprendre à montrer ton affection d’une autre façon moins agressive ! Va voir Mime et fais lui tes excuses, il n’a pas l’air rancunier, je pense qu’il te pardonnera. Il sourit devant l’air contrit d’Aiolia et posa une main amicale sur son épaule. - Allez Aiolia ! Ressaisis-toi ! Et remets un peu d’ordre dans ton Temple et ta tenue, on dirait un sauvage ! railla-t-il gentiment. - Shaka …Merci. Le visage du Chevalier du Lion exprimait une reconnaissance sincère, une chaleur que le Saint avait rarement connu, la chaleur de l’amitié. Le Saint en fut touché et cilla légèrement mais il cacha aussitôt son émotion derrière un bref hochement de tête et un sourire crispé. - Ne me remercies pas … Va plutôt te raser pour paraître présentable ! plaisanta-t-il avec un léger ricanement. Et aères ton Temple, ça sent le fauve ! Heu … Il se maudit intérieurement pour ce jeu de mots de mauvais goût mais Aiolia s’esclaffa gaiement et bientôt, le Saint se mit rire de concert avec lui.
Shura lui ne riait pas. Adossé contre la façade du Temple du Lion, il affichait une mine renfrognée et ruminait tant et si bien son amertume qu’il n’entendit pas Saga s’approcher. - Eh bien Shura ? questionna le Saint avec un sourire doux. Tu sembles bien contrarié ! - Ouais, ne me la fait pas Saga, je connais trop bien ce sourire là ! lâcha le Chevalier en le fusillant du regard. Tu sais très bien ce qui me contrarie ! L’ancien Grand Pope pencha la tête sur le côté, la main posée sur son menton dans un geste de fausse réflexion, un sourire narquois sur les lèvres. - Eh bien…Je dirais que Shura du Capricorne viens de comprendre que j’avais raison de dire que l’arrivée des God Warriors ne laisserait pas le Sanctuaire indifférent …Mais peut-être ai-je tort ! ajouta-t-il prestement, une lueur mutine dans les tréfonds de ses yeux bleus. Shura secoua la tête avec un sourire en coin et déposa un billet dans la main tendue du Saint des Gémeaux. - Pour Aiolia et Mime, c’était une exception ! annonça-t-il d’un air buté. La prochaine fois, on verras si tu sera si sur de toi ! Il lança un clin d’œil gaillard à son compagnon et tourna les talons. | |
| | | Zephyria Administrateur
Nombre de messages : 380 Localisation : Asgard ! Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 13:01 | |
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| | | Sha Gojyo Grand chef!
Nombre de messages : 711 Localisation : voyage vers l'ouest.... Date d'inscription : 17/10/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 15:08 | |
| Rahlalalala quel homme ce Shaka Lol tu peux continuer comme ça Deneb^^ je ferais le lecteur m( _ _ )m | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 20:21 | |
| Eh bien les filles ! ^_____^ Pour Zéphy : NAAAAAN TOUCHE PO A AIOLIA ! ..... *Deneb Grise* Ouais , attends que je finisse la fic au moins ! Pour Sha : Merci d'avoir lu et de m'encourager Sha ^___^ ! J'osais esperer que la vanne de Shaka t'enerverais pas mais bon , apparement ca passse bien ... *sourire machiavélique* Hiin hin , jvé bien me marrer pour la suite ^^ | |
| | | Rynn Swan Sent le bonbon
Nombre de messages : 379 Localisation : je sais pas Date d'inscription : 21/12/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 20:56 | |
| j'aime bien continue comme ça Deneb c'est fun | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 24 Jan à 21:13 | |
| Merci miss Rynn :petard: Je vais essayer de garder l'état d'esprit de la fic alors . | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 7 Fév à 0:51 | |
| Nouvelle fournée ! J'espère qu'elle vous plaira Chapitre 3 : Tensions - Et voici un superbe … SMAAAASSSH ! s’égosilla Aioros en bondissant. Il frappa violement le ballon de volley du plat de la main, le propulsant dans le terrain adverse ou il atterrit dans une grande gerbe de sable, frôlant les doigts d’un DeathMask impuissant. - YEEEPPEEEEE !! Le Chevalier du Sagittaire brandit un poing victorieux en l’air et ne tarda pas à s’écrouler dans le sable, renversé par une bourrade exaltée d’Aldébaran. - Bien joué Aioros ! s’exclama celui-ci de son ton bourru, alors qu’il l’aidait à se remettre d’aplomb. L’honneur de notre équipe est sauf ! - Je ne suis pas d’accord ! Le visage émacié du Cancer se découpait à travers les filets, ses yeux métalliques zébrés d’éclairs rageurs. - Aioros nous sors ses smashs pourris à chaque match ! C’est à croire qu’il ne sait faire que ça ! cracha-t-il, irrité. La balle a frôlé le filet, ça ne compte pas ! - Allons Angelo, vous avez perdu trois sets de suite. répondit Marine en s’avançant, l’air conciliant. Il est temps que tu admettes votre défaite, la partie est terminée. - Et tu sembles le seul à contester le résultat du match. remarqua Shura du fond du terrain. DeathMask tourna la tête pour vérifier si ces coéquipiers le soutenaient dans sa contestation mais ce qu’il vit ne fit qu'assurer les dires de l’espagnol : Ban applaudissait ses adversaires à tout rompre, l’air béat et admiratif, Aiolia avait quitté le terrain depuis quelques minutes déjà et Shaina restait en retrait, les bras croisés. Tout dans son attitude indiquait qu’elle n’appréciait guère d’avoir perdu, mais le Chevalier du Cancer savait d’ores et déjà qu’elle ne piperait mot, elle était bien trop intègre pour cela. - Allez, fait pas le blaireau ! Jte paye un pot pour te consoler. annonça Aioros avec un clin d’œil gaillard. DeathMask serra les poings, la mâchoire crispée. Quelle insolence ! Il ne laisserait pas passer une telle humiliation ! - Dis moi … Aioros. siffla-t-il entre ses dents avec un sourire vipérin. Je ne savais pas que ton frangin était un grand sensible. - Qu’est-ce que tu insinues ?! La bonhomie d’Aioros avait fait place à une mine sombre et menaçante. Il s’approcha du filet et fusilla son compère du regard, serrant nerveusement les mailles entre ses doigts. - Je n’insinue rien. Mais Aiolia à l’air bien tourmenté ces derniers temps… ricana l’italien, un rictus cynique déformant ses traits. Il soupire sans cesse, l’air chagrin, il semble ailleurs … - Trêves de salamalecs Masque de Mort ! s’écria Aioros en agrippant le filet de plus belle. Crache donc ton venin ! Que veux-tu à mon frère ?! Mü détacha son regard des pages de son livre pour le tourner précipitamment vers de le terrain de volley, à quelques mètres. - Qu’est-ce que … ? murmura-t-il, le front plissé. Il questionna ses compagnons du regard. Dokho et Milo n’avaient pas l’air d’en savoir plus que lui mais Aiolia avait blêmi subitement et considérait les deux ergoteurs d’un air médusé, apparemment conscient du motif de leur altercation. - Allons Aioros ! lança Angelo d’une voix puissante et narquoise. Tu es bien le seul à ne pas avoir remarqué que ton petit frère à des vues sur Mime de Benetnasch ! Un silence abasourdi tomba sur la plage, Mü sentit Dokho et Milo se raidir à ses côtés. Il faillit remercier la divine providence que le reste des Chevaliers d’Or ne soit pas présent pour entendre cette révélation… Mais il ne le fit pas, car il aurait mieux valu que certaines personnes n’aient jamais été présentes à ce moment là. - Aiolia … Marine secoua lentement la tête , un poing serré contre sa poitrine , le corps secoué de tremblements qu’elle ne pouvait contrôler. Ses yeux sombres se levèrent lentement vers le Chevalier du Lion, emplis d’une lueur de détresse mêlée de supplication. - Il ment, n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’une voix qui se voulait ferme. … Dis le nous ! - Marine … Aiolia la dévisageait en silence, la gorge nouée, le souffle court. Il aurait voulu s’élancer vers elle, la serrer dans ses bras, la consoler, mais ses muscles étaient comme pétrifiés. - Dis le moi ! supplia le Chevalier d’Argent. DeathMask savourait pleinement l’impact de ses paroles, son regard glissant d’une personne à l’autre afin d’admirer son œuvre. - Comme c’est touchant ! railla-t-il, se fendant d’un autre sourire cruel. Fais lui plaisir Aiolia, dis lui que tu l’aimes quand même ! Vous pouvez toujours vous monter un plan à tr… - ANGELO ! coupa Shura, le fusillant du regard. Fermes la ! - Et c’est le champion des blagues douteuses qui m’ordonne de me taire ? persifla le Chevalier en levant les bras au ciel dans un geste théâtral. Ne sois pas si hypocrite Shura, je te sais amateur de récits sulfureux et je suis sûr que tu seras ravi quand notre cher compère viendra te raconter ses frasques sexuelles avec le rouquin ! Un cri de fureur et de désespoir déchira la gorge d’Aiolia. Il se leva d’un bond, le visage décomposé, les yeux écarquillés et s’en fut en courant vers le Sanctuaire. - Toi … Aioros avait baissé la tête, tremblant de fureur. Il y eut éclair aveuglant et le cosmos du Chevalier du Sagittaire jaillit dans un souffle puissant, telle une flamme enragée. - Espèce de … Le Chevalier du Cancer recula de quelques pas, l’air ahuri. Il ne s’attendait pas à une telle réaction. Aioros releva lentement la tête, auréolé d’une lumière d’or flamboyante éclairant ses traits fuselés déformés sous la colère, ses mèches claires volant comme autant de flammes autour de son visage. - JE VAIS TE TUEEER !! Il y eut une explosion assourdissante et le filet qui le séparait du DeathMask vola en éclats. Le Chevalier du Cancer fut projeté à plusieurs mètres, il heurta une dune qui explosa sous le choc violent, soulevant un énorme nuage de sable. - Comment oses-tu t’en prendre ainsi à Aiolia ?! L’aura d’Aioros perça l’épaisse nuée opaque, sa silhouette se découpa lentement dans l’écran de sable, tendu sous la rage. Masque de Mort laissa échapper un hoquet de surprise et d’effroi puis se redressa précipitamment en grimaçant de douleur. A peine était-il debout que le Chevalier du Sagittaire apparaissait devant lui et le saisissait au col. - Comment oses-tu ?! répéta-t-il, le soulevant du sol. Alors qu’il n’a jamais embêté personne ?! - Tu crois que tu me fais peur ? ricana son adversaire d’une voix étranglée. Inutile de jouer le grand frère modèle Aioros ! Il aurait fallu s’y prendre hier, lorsqu’il avait vraiment besoin de toi. - TA GUEULE ! hurla Aioros, resserrant sa prise sur le col. Il leva un poing menaçant au dessus de sa tête mais Angelo savait mieux que quiconque percevoir les faiblesses de son ennemi pour mieux les exploiter. Malgré la lueur de rage au fond de ses yeux, les traits du Chevalier du Sagittaire s’étaient tirés sous un sentiment visible de culpabilité et son bras tremblait. Il semblait déchiré entre le désir de frapper violemment son égal et d’admettre qu’il avait raison. - Quelle violence ! s’étonna DeathMask avec un air faussement surpris. Je t’ai rarement vu dans un tel état d’énervement … Tu essaies de te rattraper ? Aioros poussa un juron et jeta l’italien au sol. Son cosmos se fit plus flamboyant encore, il se mit en position d’attaque. - Non ! … Il ne va tout de même pas … ??? - Maudit crabe ! siffla-t-il, le regard dur et froid. Je vais te faire ravaler tes sales paroles ! INFINITY BREAK ! Aiolia tourna la tête à s’en tordre la nuque, ralentissant sa course. - Mon frère … L’écho de l’explosion claquait encore dans les airs, de gros nuages de sables moutonnants s’élevèrent lentement dans les cieux. Aiolia poussa un cri d’effroi, il aurait voulu faire demi-tour, intervenir mais ses jambes continuaient de courir malgré lui … Fuir… Ne plus entendre, ne plus voir … Ne plus voir…. - Ouch ! Le contact froid d’une armure contre son torse dénudé le sortit de sa torpeur, il venait de se cogner contre quelqu’un. Il ouvrit lentement les yeux et ouvrit la bouche dans un cri muet. Mime le regardait, ses yeux exprimaient une surprise mêlée d’amertume. Derrière lui se trouvaient Saga, Camus, Aphrodite et leur Déesse, ainsi qu’Hilda et ses Guerriers Divins. Tous regardaient alternativement le nuage de sable qui s’élevait de la plage et le Chevalier du Lion suffocant, l’air perplexe. - Aiolia ? Qu’est-ce qui ce passe ici ?! s’exclama Aphrodite, visiblement irrité. Pourquoi tu courais comme un perdu, les yeux fermés ? On faisait tranquillement visiter l’endroit à nos invités lorsque Shaka a eu … Il mima une pose grotesque censée représenter l’austère réflexion de l’Indien. - … une « mauvaise intuition » et s’est élancé vers la plage. Puis il y a eut cette explosion ! On peu pas vous laisser seuls une minute hein ?! Bande de marioles ! L’irascibilité du Chevalier des Poissons ne faisait que traduire ses pensées profondes. Il avait sans doute deviné que son amant était encore à l’origine d’un conflit. Mais Aiolia ne répondit pas, il continuait de dévisager le jeune Asgardien avec cet air interloqué. - Heu … Ca va aller ? demanda Mime avec un sourire radouci. Ce n’est pas prudent de courir les yeux fermés tu sais, tu aurais pu percuter quelque chose de plus résistant qu’un frêle musicien !
Dernière édition par le Lun 7 Fév à 19:14, édité 3 fois | |
| | | Deneb Schizo officielle
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 22/12/2004
| Sujet: Re: Fanfic Sentiment Lun 7 Fév à 0:51 | |
| Aiolia cilla à la douceur de sa voix, le jeune homme roux ne voulait pas l’angoisser plus qu’il ne le semblait déjà en remettant leur rencontre mouvementée sur le tapis. Non … Il paraissait si désemparé, si démuni ! - Cette détresse dans ses yeux… pensa Mime en le considérant avec un léger froncement de sourcils. J’ignore ce qu’il s’est passé, mais je lis l’impuissance, le désespoir dans son regard. Voici le vrai Aiolia. Ce n’est sûrement pas un si mauvais bougre, bien qu’il s’efforce de le paraître devant moi. Le Chevalier du Lion sortit enfin de son immobilisme, fit quelques pas en arrière et courut de nouveau vers son Temple. - Chevalier ! Chevalier, reviens m’expliquer ce qu’il se passe, je l’ordonne ! Saori essayait, un peu tardivement, de faire étalage de son autorité devant la Prêtresse d’Odin, mais ce fut vain. - Laissez Athéna et allons plutôt voir ce qui se passe. proposa cette dernière avec un bref hochement de tête. Tout dans son attitude respirait l’intégrité et la déférence mais une lueur mutine et narquoise brillait dans ses yeux gris, l’image d’une Athéna effarée et rougissante semblait beaucoup l’amuser. Siegfried fut le seul à le remarquer lorsqu’elle lui adressa un regard complice et il se mordit la lèvre pour réprimander un rire.
- OHM Angelo ouvrit les yeux. Shaka se tenait devant lui, assis en position du lotus. Ses cheveux d’or volaient encore autour de lui comme une aura divine, portés par un mince filet d’air, survivant du souffle de l’explosion. Les reflets irisés de son bouclier se mêlaient à l’ocre rutilante du sable. - Sh… Shaka ! souffla le Cancer. Tu viens de me sauver ! - Et tu viens de me faire utiliser mon cosmos pour une stupide querelle. répondit froidement le Saint, sans lui adresser un seul regard. - C’est ce fou qui a … - Vous êtes aussi stupides l’un que l’autre ! J’ai du mal à croire que je fais face à des adultes responsables. coupa Shaka, se levant pour disparaître dans les brumes sablonneuses.
- Lâche moi Mü ! L’Atlante maintint sa prise sur le poignet d’Aioros. Il planta ses yeux mauves dans ceux de son compère, le visage sombre. - T’énerver ainsi ne te ressembles pas Aioros. - Qu…Quoi ?! s’offusqua le Grec. Tu as bien entendu ce que ce bâtard a dit ? Tu as vu dans quel état il a mis Aiolia ?! Je ne peux pas rester indifférent à cela ! Mü eut un soupir las, il ferma les yeux, relâchant le poignet de son compagnon pour poser une main sur son épaule. - Aiolia est mon ami, comme toi je ne supporte pas de le voir aussi désemparé. argua-t-il d’une voix peinée. Mais Angelo n’as pas tort tu sais, il aurait mieux valu que tu viennes lui parler plus tôt, en tête à tête , que d’entrer dans une rage folle dès qu’il s’en est pris à lui. - Tu insinues que je ne prends pas soin de mon petit frère ? siffla Aioros, le menaçant du regard. - Ecoute toi parler ! Tu es sur la défensive. soupira Mü en secouant doucement la tête. Il eut un léger rire et tapa amicalement sur l’épaule, lui envoyant ce sourire doux et incongru qu’on lui savait propre, un sourire qui savait décontenancer les plus coléreux. - Tu ressembles plus à ton frère que tu ne le crois Aioros. Aussi, je te conseille de rentrer dans ton Temple pour méditer un peu et prendre les décisions qu’il faudra… La tête froide. Le Chevalier du Sagittaire se rengorgea puis finit par sourire à son tour. - Tu es toujours d’aussi bon conseil Mü. dit-il avec un clin d’œil gaillard. Mon frère a bien fait de te choisir comme ami.
- C’est tous les jours comme ça chez vous ? Athéna eut un léger sursaut, elle replaça nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille. Albérich de Mégrez attendait la réponse, ses yeux émeraude brillant d’une lueur effrontée. - Heu … Non, non, bien sûr. bégaya-t-elle, tentant de se donner contenance. Mes Chevaliers sont un peu nerveux en ce moment, sûrement à cause de leurs dures heures d’entraînement. - Vraiment ? répliqua le jeune Asgardien, jetant un regard torve mais insistant sur le terrain de volley. Ils s’entraînent si dur que ça ? - Il y a quelques tensions entre vos hommes on dirait. lança une voix autoritaire derrière elle. Syd de Mizar considérait la Déesse avec acuité, les bras croisés, le menton légèrement relevé. - Vous ne pensez pas que cette promiscuité y est pour quelque chose ? - Hé bien, je … bafouilla la jeune femme, sentant le rouge lui monter aux joues. - Ou bien, ne serait-ce pas des querelles de pure jalousie, des petites histoires de … couples ? lâcha Albérich avec un demi-sourire cynique. - Vous devez avoir confiance en eux pour ne pas les réprimander souvent. surenchérit Syd sur un ton de reproche. Saori se contenta d’un hochement de tête placide, ne sachant que faire face à cette attaque par tous les fronts. - Oui, notre Déesse à confiance en nous, et nous donnerons nos vies pour elle ! La voix douce de Saga sonna comme un gong qui annonçait une fin de round. Le Chevalier des Gémeaux s’avança d’une démarche légère et calme puis adressa un sourire aérien au deux Guerriers Divins. - Mais je suppose qu’il en est de même pour vous. souffla-t-il d’une voix étonnamment basse Son regard s’attarda sur le jeune seigneur de Mégrez qui cilla légèrement. - N’est-ce pas ? Albérich eut une sorte de mouvement de recul et bouche imprima un pli amer. - Bien sûr ! Nous sommes fidèles à la Grande Prêtresse, et nous mourrons pour elle ! s’exclama Syd, un main solennellement posée sur sa poitrine. - Oui, tout à fait… grogna Albérich, ne quittant pas le Chevalier des Gémeaux des yeux, les poings légèrement serrés. Les Deux Guerriers s’inclinèrent légèrement puis se détournèrent pour rejoindre les comparses. Ceux-ci s’étaient répartis sur la plage et surveillaient leurs deux princesses, en particulier la jeune Freiya qui courait en riant dans les écumes, sans se soucier des méduses ou des vives, fréquentes sur les plages de Grèce. - Merci. souffla Athéna en poussant un profond soupir de soulagement. - A votre service ma Déesse. Mais Saga était intrigué malgré tout. Quelque chose lui disait que les ennuis ne faisaient que commencer. | |
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